1. Origines de l’Italie
Peu après la déposition du dernier empereur romain (Romulus Augustulus) en 476, qui marque la fin de l’antiquité et le début du Moyen Âge, l’Italie est envahie par les Ostrogoths (493 à 553), puis par les Lombards qui arrivés (568-774) . Ces derniers sont chassés par Charlemagne qui crée le royaume d’Italie dirigé par ses descendants (Pépin, Bernard, Lothaire I, Louis Il, Charles II, …) jusqu’à ce que Othon le Grand, roi de Germanie se fasse couronner roi d’ltalie à Milan, en 961 puis empereur en 962, réunissant ainsi le royaume d’ltalie à l’empire d’Allemagne. La volonté allemande de dominer l’Italie fut constante mais est mise en échec par la papauté, gardienne de l’indépendance italienne. La volonté des Hoheustaufen de soumettre l’Italie déclencha une guerre d’un siècle et demi (de 1138 à la fin du 13è) entre les Gibelins (partisans de la domination étrangère) et les Guelfes (défenseurs de l’indépendance italienne, soutenus par la papauté). Les prétentions allemandes furent défaites mais le royaume de Naples revint à la maison d’Anjou, et celui de la Sicile à la maison d’Aragon. Les deux royaumes furent réunis en 1503 aux Bourbons d’Espagne puis, en 1713, aux Habsbourg d’Autriche, puis de nouveau en 1736 à la couronne espagnole.
Revenons au 12è siècle, durant lequel plusieurs cités indépendantes émergent : Pise, Gênes, Florence, Milan, Venise, …. La république de Gênes l’emporte en 1290 sur Pise qui, deux siècles plus tard, sera soumise à Florence dont Cosme Ier de Médicis deviendra le premier grand duc de Toscane, avant que la maison de Lorraine ne remplace les Médicis en 1737. Gênes doit s’effacer à son tour en 1381 devant Venise qui deviendra une grande et puissante nation maritime jusqu’au début du 18è siècle où les Turcs lui reprirent ses possessions en Méditerranée.
2. Epoque napoléonienne.
Le Milanais, envahi en 1796 par les Français, dans les guerres de révolution, devient en 1805 le noyau du royaume d’Italie, fondé par Napoléon I et qui s’accroit de la Sardaigne, la Toscane, Naples et Gênes et une partie des Etats Pontificaux. Le 19è siècle est ensuite marqué par les mouvements d’indépendance et d’unité, sous la houle de Mazzini et d’autres. La république est proclamée à Rome en février 1849 mais la France y rétablit l’autorité pontificale. Aidé par Cavour et Garibaldi, Victor-Emmanuel devient en 1861 roi d’Italie, tandis que Rome et Saint-Pierre restent occupés par les Français. Après la mort de Victor-Emmanuel (1878), son successeur, Umberto (Humbert) Ier, se rapproche de l’Autriche-Hongrie. Une tentative de colonisation amène une guerre avec l’Erythrée qui se termine par le désastre d’Adoua en 1896. Une nouvelle tentative d’annexion de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque aboutit en 1912 au traité de Lausanne qui place la Libye sous la domination italienne.
3. Vingtième siècle
Durant la Première Guerre mondiale, l’Italie se bat aux côtés des Alliés et obtient quelques territoires (Tyrol, Trieste, Istrie, Carniole, Dalmatie). En octobre 1922, Mussolini marche sur Rome à la tête de ses partisans, les Chemises noires, et se fait nommer premier ministre. Le débarquement des Alliés en Sicile affaiblit l’Italie qui se rend.
Le référendum de 1946 conduit au remplacement de la monarchie par la république. En 1948, une nouvelle constitution est adoptée, et les élections révèlent trois partis principaux : le parti communiste, le parti socialiste et le parti de centre-droit de la Démocratie Chrétienne d’Alcide De Gasperi, qui entreprend la reconstruction du pays.
Depuis l’instauration de la République, l’Italie a presque toujours connu une grande instabilité politique avec les démocrates-chrétiens (1958-1968), la gauche, les démocrates-chrétiens à nouveau (1987-1992). En 1994 le milliardaire Silvio Berlusconi accède au pouvoir, avec une coalition de droite et d’extrême droite. Contraint de démissionner quelques mois plus tard, il revient au pouvoir de 2001 à 2006, année où la gauche remporte les élections.