« CHAQUE PEUPLE, CHAQUE CULTURE, CHAQUE HOMME EST UN TRÉSOR POUR L’HUMANITÉ. »
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YAMOUSSOUKRO, BRASILIA DE LA CÔTE D’IVOIRE Jadis petit village situé dans une plaine arborée, traversée par la Marahoué et le N’Zi, deux affluents du Bandama, Yamoussoukro est aujourd’hui devenu dans le monde entier synonyme de la Côte d’Ivoire Un symbole universel Créée ex nihilo au centre du pays à partir des années soixante, Yamoussoukro a été un événement majeur dans l’histoire de l’urbanisme de la Côte d’Ivoire. Félix Houphouët-Boigny et ses architectes (Pierre Fakhoury et Patrick d’Hauthuile pour la Basilique, Olivier Clément Cacoub pour la Fondation FHB, …) ont voulu que tout, depuis le plan général des quartiers administratifs et résidentiels jusqu’à la symétrie des bâtiments eux-mêmes, reflète la conception harmonieuse de la ville et l’aspect novateur de ses édifices. L’expérience de Yamoussoukro est remarquable par la grandeur du projet, mais aussi par la stratégie de développement ambitieuse que Félix Houphouët-Boigny a voulu affirmer aux yeux du monde. Quel symbole plus fort que la construction de Yamoussoukro pour exprimer les ambitions du père de la nation ivoirienne pour son pays ? Avec son design urbain fait de grandes avenues et ses créations architecturales spectaculaires (basilique ND de la Paix, Fondation pour la Paix, Hôtels Président et des Parlementaires, grandes écoles, …), […]
Si vous passez par Lille, ne manquez pas de visiter la « reine des citadelles ». Il s’agit d’un ouvrage militaire bâti par Vauban sur ordre de Louis XIV pour la défense de Lille qui venait d’être prise aux Espagnols. Cette fortification militaire en forme de pentagone, remarquable par ses dimensions et la qualité de son architecture, a servi de modèle à la centaine de fortifications construites par Vauban tout au long du 17e siècle. A l’intérieur de la citadelle, c’était une véritable petite ville qui existait avec pavillons pour le gouverneur et les officiers, église, ateliers, moulins, boulangeries, hôtelleries… La « reine des citadelles » illustre de façon plus que parlante la stratégie de domination militaire et politique de Louis XIV et son souci de renforcer les frontières du royaume. Articles similaires : Fondation Louis Vuitton Musée du Quai Branly Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris Le Tata de Chasselay, lien de sang entre la France et l’Afrique MARSEILLE HONORE LES ARTS AFRICAINS LE MUSEE DES ABATTOIRS A TOULOUSE La Boisserie, lieu de ressourcement du Général de Gaulle Musée Vaudou de Strasbourg Les Hortillonnages d’Amiens, havre de silence et de paix Senlis
Quelques photos de Senlis, coquette cité du sud de l’Oise qui conserve jalousement les traces de sa longue histoire visible à travers ses maisons et ruelles anciennes, ses remparts gallo-romains et médiévaux, ainsi que ses nombreux édifices religieux (cathédrale gothique, abbaye Saint Vincent…). Autour du centre médiéval, de larges promenades plantées aménagées au 18è siècle achèvent de relever le charme de la ville. C’est à Senlis qu’Hugues Capet, fondateur de la dynastie des Capétiens, a été couronné roi le 1er juin 987 par l’assemblée des barons avant d’être sacré roi un mois après à Noyon, par Adalbéron, archevêque de Reims. A Senlis, on peut admirer l’abbaye Saint Vincent fondée par Anne de Kiev, épouse du roi de France Henri 1er (1031-1060). Ce fut une abbaye très prospère avant de décliner après les troubles de la Guerre de Cent Ans. Située à une quarantaine de kms au nord de Paris, Senlis fait partie avec Chantilly, Gouvieux, Ermenonville… de ces villes du sud de l’Oise de plus en plus convoitées par les acquéreurs parisiens aisés. Articles similaires : Fondation Louis Vuitton Musée du Quai Branly Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris Le Tata de Chasselay, lien de sang entre […]
TUNIS, PERLE DE LA MEDITERRANEE La Tunisie, de par sa modeste taille (164 000 km2 et 11 millions d’habitants), pourrait paraître d’importance insignifiante par rapport à ses deux immenses voisins, à l’ouest l’Algérie (2,4 millions km2 et 40 millions d’habitants) et à l’est la Libye (1,8 millions km2 et 7 millions d’habitants). Pourtant ce pays recèle une richesse géographique, humaine et culturelle sans pareille. ● Tunis, la capitale, véritable perle de la Méditerranée, c’est d’abord sa Médina (vieille ville), l’une des plus belles au monde, classée au patrimoine de l’Humanité par l’Unesco, mais aussi ses mosquées et son souk aux ruelles étroites et colorés. Tunis, c’est aussi la ville moderne, avec la place de l’indépendance, l’imposante cathédrale Saint-Vincent-de-Paul, la célèbre avenue Habib Bourguiba, artère superbe et immense bordée de palmiers et d’eucalyptus, et les immeubles de verre flambants neufs. Chaque année, Tunis accueille près de 1 000 000 touristes qui viennent des quatre coins du monde pour passer des moments agréables dans ce grand espace ouvert de culture et de savoir avec ses galeries d’art, musées, salles de cinéma, théâtres et bibliothèques. Mais Tunis, c’est aussi ces villages périphériques devenus des banlieues cossues bordées de magnifiques plages et inondées de soleil. […]
Les Hortillonnages d’Amiens, havre de silence et de paix Les Hortillonnages sont des parcelles de terre qui s’étendent à Amiens, sur 300 hectares de marais formés dans les méandres de la Somme et de l’Avre, deux rivières qui traversent la ville d’Amiens (à 70 km au nord de Beauvais, où nous habitons). Des barques à fond plat permettent de se déplacer sur les canaux qui séparent les parcelles. Ces parcelles sont louées ou achetées par des citadins qui viennent soit les cultiver, soit y construire une résidence secondaire pour venir s’y reposer le week-end. Les Hortillonnages sont très anciens, datant de l’époque romaine. Quant aux promeneurs du dimanche que nous sommes, parcourir en barque les canaux qui sillonnent les hortillonnages d’Amiens, nous permet de goûter au calme et au silence que nous offrent ces lieux sereins et retirés, loin des bruits de la ville. Articles similaires : Fondation Louis Vuitton Musée du Quai Branly Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe de Paris Le Tata de Chasselay, lien de sang entre la France et l’Afrique MARSEILLE HONORE LES ARTS AFRICAINS LE MUSEE DES ABATTOIRS A TOULOUSE La Boisserie, lieu de ressourcement du Général de Gaulle Musée Vaudou de Strasbourg
Le Musée du Vodou de Strasbourg héberge une des plus importantes collections privées d’objets vodou ouest-africains au monde. Lorsqu’on entend parler du vodou, on a plutôt tendance à penser aux scènes animées par des transes violentes et des poupées percées d’aiguilles plutôt qu’à une philosophie de vie pratiquée par des millions de personnes en Afrique et transportée aux quatre coins du monde par les Afrodescendants qui, grâce à cette religion, ont pu survivre aux terribles épreuves qu’ils ont vécues. Le vodou est une manière d’appréhender le monde d’ici et de là-bas comme un tout où l’homme dépend de cet autre monde, invisible, peuplé d’ancêtres, d’esprits, de dieux et de toutes les énergies capables d’intervenir dans la vie des gens. Mais laissons parler Marc Arbogast, fondateur de ce magnifique musée qui porte l’Afrique au cœur de l’Europe : « Adulte, devenu ingénieur aux brasseries Fischer puis PDG, j’ai choisi le continent africain, vieille passion de mon enfance, comme destination pour mes chasses. Je m’y suis rendu à de nombreuses reprises et ai parcouru à pied des milliers de kilomètres. Là, sur le terrain, j’ai partagé des moments mémorables avec les Africains en découvrant leur rapport à la nature et à la […]
C’est en 1934 que le Lieutenant-Colonel de Gaulle et son épouse Yvonne acquièrent une résidence, la Boisserie, à Colombey-les-Deux-Églises, petit village de Haute-Marne. C’est là que le Général se réfugie pour affronter la « traversée du désert » de 1946 à 1958 et rédiger ses Mémoires de Guerre. C’est là également qu’il revient se ressourcer tous les quinze jours, lorsqu’il devient président de la Cinquième République, de 1958 à 1969. Après son départ du pouvoir, il s’installe définitivement à la Boisserie et y trouve la mort le 9 novembre 1970. Dans le petit cimetière de Colombey-les-Deux-Églises sont enterrés dans la même tombe : sa fille Anne, enfant trisomique qui décède à l’âge de vingt ans, le Général de Gaulle, qui toute sa vie, avait souhaité reposer aux côtés d’elle, et enfin Yvonne de Gaulle qui rejoindra sa fille et son mari en 1979, neuf ans après le décès de celui-ci. Les meilleurs mots pour décrire la Boisserie sont sans doute ceux du Général de Gaulle lui-même : « La Boisserie, c’est ma demeure. Dans le tumulte des hommes et des événements, la solitude était ma tentation. Maintenant, elle est mon amie. De quelle autre se contenter, quand on a rencontré […]
LE MUSEE DES ABATTOIRS A TOULOUSE Le Musée des Abattoirs de Toulouse est un lieu d’exposition d’art moderne et contemporain qui réunit sur le même site des collections permanentes, une bibliothèque, une galerie des publics, des ateliers, un auditorium, une librairie et un restaurant. C’est en 1988 que l’activité des abattoirs de Toulouse prend fin et qu’il est décidé d’en faire un espace d’art moderne et contemporain. En 1995, le projet des architectes Antoine Stinco et Rémi Papillault est retenu, les travaux débutent en 1997 et Les Abattoirs, nom retenu pour le nouveau musée, ouvrent en 2002. Le Musée des Abattoirs abrite une collection d’environ 3 400 œuvres de 950 artistes, couvrant les 20è et 21è siècles avec des artistes qui attestent de la diversité et de la pluralité des positions à l’égard de la modernité. Les Abattoirs permettent de découvrir une centaine d’œuvres de Dado, de son vrai nom Miodrag Djuric, né en 1933 au Monténégro et décédé en région parisienne en 2010, et à qui la phrase de Baudelaire s’adapte parfaitement : « Rien de ce qui est ne me satisfait. La nature est laide et je préfère les monstres de ma fantaisie à la trivialité positive ». Pour Dado, la tragédie […]
MARSEILLE HONORE LES ARTS AFRICAINS Le Musée des Arts Africains, Océaniens et Amérindiens (MAAOA) a été ouvert à Marseille en 1992 au Centre de la Vieille Charité, ancien hospice édifié au 17è siècle pour abriter les indigents et les pauvres de la ville. C’est, avec le Musée du Quai Branly à Paris, un des rares musées à présenter une importante collection sur l’art africain, océanien et amérindien. Le lieu est magnifique : un quadrilatère ouvert sur une cour rectangulaire avec au centre une chapelle coiffée d’une coupole. Les objets africains proposés par le MAAOA proviennent de plusieurs donations et comportent des masques, statues, sculptures et reliquaires d’origines variées : Bambara (Mali), Bwa (Mali), Dan (Côte d’Ivoire), Gouro (Côte d’Ivoire), Sénoufo (Côte d’Ivoire), Baoulé (Côte d’Ivoire), Marka (Burkina Faso), Nunuma (Ghana), Ijaw (Nigeria), Yorouba (Nigeria), Edjagham (Nigeria), Mumuye (Nigeria), Ekoï (Cameroun), Bamiléké (Cameroun), Bamoun (Cameroun), Fang (Gabon), Pounou (Gabon), Kota (Congo), Vili (Congo), Téké (Congo, Gabon). La vocation du musée est de montrer, à travers cette riche collection d’objets d’art, la diversité culturelle de l’Afrique et de rendre intelligibles ces objets, témoignages de l’histoire de la culture des hommes et des sociétés dont ils sont issus. Depuis plusieurs années maintenant, l’Occident […]
Le Tata de Chasselay, lien de sang entre la France et l’Afrique A une vingtaine de kilomètres au nord de Lyon, se trouve un extraordinaire lieu de mémoire et de recueillement : le Tata de Chasselay. Le Tata de Chasselay est un cimetière militaire où sont inhumés 188 tirailleurs originaires de différents pays d’Afrique de l’Ouest tombés au cours de la seconde guerre mondiale. Parmi eux figurent les tirailleurs sénégalais massacrés à Chasselay en juin 1940. N’ayant rencontré que très peu de résistance depuis Dijon, les Allemands arrivent le 19 juin 1940 près de Chasselay. Ils sont surpris par l’acharnement que les soldats français leur opposent. A l’issue de durs et violents combats, les Allemands font 70 prisonniers qu’ils divisent en deux groupes, d’un côté les soldats français blancs (qui sont emmenés et emprisonnés à Lyon) et de l’autre les Sénégalais noirs, lesquels sont massacrés sur le champ par des mitrailleuses et, pour ceux qui vivent encore, écrasés sous les chenilles des chars allemands. Horrifiés par le massacre, les habitants de Chasselay enterrent les corps des Sénégalais dans un cimetière. Plus tard, une nécropole rouge ocre est construite, dans le style architectural soudanais. Tata signifie en Wolof «enceinte de terre sacrée» […]
Le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe rRusse de Paris Après trois ans de travaux de 2014 à 2016, le Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe (CSCOR) a ouvert ses portes en plein Paris, sur la rive gauche de la Seine, à proximité d’autres points phares de la ville, tels que le Palais de l’Alma, la Tour Eiffel, le Musée du Quai Branly, l’Esplanade des Invalides, et, sur la rive droite, le Grand Palais et le Musée d’Art Moderne. Le CSCOR devient ainsi le second symbole de l’influence russe en France après le Pont Alexandre III, dont la première pierre fut posée par le tsar Nicolas II de Russie et l’impératrice Alexandra Fedorovna en octobre 1896. Le CSCOR comprend un centre culturel, la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité, un centre administratif avec un auditorium de 209 places et un ensemble scolaire. La mission du CSCOR est de faire connaître la richesse culturelle et spirituelle de la Russie, de promouvoir l’apprentissage de la langue russe en France, et de contribuer au développement des relations franco-russes. Ainsi, en plein cœur de la capitale française, le CSCOR veut être un signe de l’immuabilité de l’Eglise orthodoxe dans la proclamation et l’affirmation de sa foi, […]
Le Musée du Quai Branly, passerelle des arts et cultures Malgré son jeune âge (il a ouvert en juin 2006), le Musée du Quai Branly – Jacques Chirac est devenu un incontournable lorsqu’on visite la capitale. Son objectif est de faire découvrir et de promouvoir les arts et cultures des quatre continents autres que l’Europe : l’Afrique, l’Océanie, l’Asie et les Amériques. Le musée est née de l’idée de Jacques Chirac pour qui : « il n’existe pas plus de hiérarchie entre les arts et les cultures qu’il n’existe de hiérarchie entre les peuples. C’est d’abord cette conviction, celle de l’égale dignité des cultures du monde, qui fonde le musée du Quai Branly ». L’objectif du musée est de laisser entrevoir la richesse, la beauté et les différences des cultures des autres continents, et de montrer que l’on peut s’émouvoir de la beauté formelle des arts extra-européens, hors de toute explication ethnologique, au même titre que l’on peut s’émouvoir du grand art classique européen. Les expressions « art primitif » ou « art premier », précédemment employées en histoire de l’art, étaient controversées car elles traduisaient une conception évolutionniste et ethnocentriste des sociétés humaines, qui tendait à faire passer les sociétés occidentales comme […]
Fondation Louis Vuitton Quelques photos du musée d’art contemporain de la Fondation Louis Vuitton, situé au Jardin d’acclimatation, dans le bois de Boulogne à Paris. Le bâtiment, inauguré en 2014 et conçu par l’architecte américain Frank Gehry, représente un vaisseau avec douze voiles de verre et d’acier qui recouvrent un assemblage de plusieurs blocs de béton blanc. En ce moment, le musée abrite une exposition sur Charlotte Perriand (1903-1999), architecte d’intérieur et créatrice. En plus des pièces et meubles design inventés par C. Perriand, on peut admirer des toiles de Fernand Léger, Le Corbusier et Joan Miro, où transparaît l’influence de l’art africain. Articles similaires : Pas d’articles similaires.
ALGER, JOYAU DE LA MEDITERRANEE Sur la route d’Abidjan à Paris, il est possible de faire une courte escale à Alger et de contempler les merveilles de la ville et de ses environs. Alger la Blanche Difficile de brosser un tableau de cette cité millénaire qu’est Alger. Avec 5 millions d’habitants, Alger est une des plus grandes villes du monde et la plus grande du Maghreb. Fondée au 4è siècle av JC par les Phéniciens, elle a été occupée tour à tour par les Romains, les Vandales, les Byzantins et les Arabes. Après la chute de Grenade en 1492 et l’arrivée des populations juives et maures expulsées d’Espagne, Alger se développe fortement et devient une des cités les plus importantes de la Méditerranée. Elle sera ensuite, de 1830 à 1962, le siège de l’administration française. Alger est aujourd’hui devenue la capitale d’un immense pays de 2,5 millions de km2 et de 40 millions d’habitants. En arrivant à Alger, on est surpris par la clarté de ses bâtiments s’étendant à perte de vue (ce n’est pas pour rien qu’on l’a surnommée « Alger la blanche ») et le contraste entre la ville moderne et la vieille ville. Les nombreux sites à visiter […]
Située à 200 km à l’est de Marrakech, à l’entrée du désert, Ouarzazate a été dans le passé le point de passage des caravanes venant du Soudan et allant à Marrakech. Aujourd’hui, Ouarzazate est devenu un lieu mondialement recherché pour le tournage des films, en raison des paysageset de la qualité de la lumière (soleil brillant 300 jours par an). Articles similaires : Maroc 1/3 : Histoire-Economie Maroc 3/3 : Rabat Maroc 2/3 : Casablanca
CÔTE D’IVOIRE : 58 ANS DEJA D’une superficie de 323 000 km2 et peuplée de 25 millions d’habitants, la Côte d’Ivoire a d’abord été un protectorat français en 1843 puis une colonie en 1893. La conférence de Brazzaville (30 janvier au 8 février 1944) décide que les territoires d’outre-mer seront désormais représentés à l’Assemblée nationale française. Félix Houphouët-Boigny devient ainsi le premier député ivoirien à siéger au palais Bourbon. Il fait voter la loi supprimant le travail forcé, honni et vécu comme un véritable esclavage par les populations. Il devient le premier président de la Côte d’Ivoire devenue indépendante le 7 août 1960. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a 58 ans. Joyeux anniversaire, jeune et belle Côte d’Ivoire ! Tous nos vœux t’accompagnent afin que tu réussisses cette formidable tâche de réconcilier les immenses trésors de ta tradition et les chances de la modernité. Articles similaires : Un beau mariage à Abidjan Journées « Portes ouvertes » au Lycée International Jean Mermoz FÊTE DES MERES AVEC LA PREMIERE DAME DE CÔTE D’IVOIRE Kassou Seydou à la Galerie Cécile Fakhoury La case des arts ou la celebration des cultures 8é JEUX DE LA FRANCOPHONIE A ABIDJAN KAARIS A ABIDJAN : RETOUR AU PAYS NATAL ABENGOUROU, […]
Ce mardi 21 août 2018, la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, comme celle du reste du monde, a célébré dans la joie et le recueillement la fête de la Tabaski, ou Aïd-al-Adha (« fête du sacrifice » en arabe) ou encore Aïd el-Kebir (« la grande fête » en arabe, par opposition à l’Aïd-el-Fitr ou « petite fête »). La Tabaski, qui marque la fin du Hajj, pèlerinage à La Mecque, est la plus importante fête de l’Islam, après l’Aïd-el-Fitr, qui célèbre la fin du Ramadan. Dans tout le pays, tôt le matin, hommes, femmes et enfants, vêtus de leurs plus beaux habits, ont convergé vers les lieux de prière, les yeux brillants d’une félicité secrète. Foi La Tabaski commémore la force de la foi d’Abraham qui accepte de sacrifier, sur l’ordre de Dieu, son unique fils Ismaël (Isaac dans la tradition judéo-chrétienne). Au dernier moment, Dieu envoie l’archange Gabriel (Jibril) qui lui somme d’arrêter et substitue à l’enfant, un mouton à sacrifier. Que de leçons pour chacune de nos vies à tirer du souvenir de cet acte d’amour d’Abraham envers Dieu et de sa confiance éperdue envers son Créateur. Cependant, le père n’est pas le seul à faire acte d’obéissance. Le fils, par son attitude soumise, accepte lui aussi de reconnaître […]
LE BARRAGE DE KOSSOU : UNE RICHE HISTOIRE HUMAINE ET TECHNIQUE Le barrage de Kossou, construit en 1970 sur le Bandama Blanc, est le premier grand ouvrage hydraulique de la Côte d’Ivoire. Si les uns éprouvent un sentiment de nostalgie, pensant qu’une certaine sagesse est restée enfouie à tout jamais au fond du lac, pour d’autres, Kossou ressemble à une perle insérée dans un écrin de verdure et d’eau, que rien ne paraît pouvoir ternir. Trait d’union entre le passé et l’avenir, Kossou fut une aventure humaine et technique exceptionnelle, destinée à faire naître un formidable ouvrage d’art qui a durablement transformé le paysage et le mode de vie du pays Baoulé. Simple outil destiné à permettre de transformer l’eau en électricité, Kossou est aujourd’hui devenu un bijou de la biodiversité en même temps d’un lieu magique. Réalisation Le barrage de Kossou a été construit de 1969 à 1972 sur le Bandama Blanc, appelé ainsi par opposition au Bandama Rouge, autre nom de la Marahoué, affluent du Bandama. L’ouvrage a créé un lac de 150 kilomètres de long, recouvrant 1 700 km2, soit trois fois le Lac Léman (580 km2), bien loin cependant de la taille du lac Volta, le plus grand lac […]
SAKASSOU, CAPITALE ROYALE DES BAOULES Situé au centre de la Côte d’Ivoire, à 45 km de Bouaké, Sakassou est la capitale traditionnelle et le siège du royaume Baoulé. C’est de là qu’ont rayonné les différents rameaux qui constitueront la grande nation Baoulé. C’est de là que l’esprit de la Reine Abla Pokou, fondatrice du royaume des Baoulé, continue d’irradier le grand corps constitué par l’ensemble de ses descendants. La Reine Abla Pokou Abla Pokou naît au début du XVIIIè siècle. Elle est la nièce en lignée maternelle du grand Ossei Toutou, fondateur de la confédération Ashanti. A la mort d’Osseï Toutou, son neveu, le fils de sa sœur, lui succède sur le trône, en vertu de la loi matrilinéaire, c’est-à-dire la loi de succession par la lignée maternelle. Au décès du neveu d’Ossei Tutu, une lutte survient entre Itsa, un vieil oncle de la famille royale, et Dakon, le frère d’Abla Pokou. Dakon est assassiné. Abla Pokou, comprenant le terrible sort qui l’attend, quitte avec ses partisans, Kumasi, la capitale du puissant royaume Ashanti. Au cours de l’exode, les fugitifs sont brusquement arrêtés par le grand fleuve Comoé qui leur barre la route. Pour sauver son peuple, Pokou donne son enfant en […]
JACQUEVILLE, PRINCESSE TRES COURTISEE Distante d’Abidjan de seulement 60 km, Jacqueville a longtemps été perçue comme étant le bout du monde, coincée qu’elle était entre la lagune Ebrié et l’océan Atlantique. La construction récente du pont en fait aujourd’hui une princesse très courtisée par les touristes abidjanais. Entre mer et lagune Jacqueville est situé sur le littoral « alladian », cette bande de terre qui s’étend sur une centaine de kilomètres entre mer et lagune, à l’ouest d’Abidjan. Séparée du continent par le canal de Vridi à l’est et par l’estuaire du Bandama à l’ouest, cette île sablonneuse toute en longueur, couverte de plantations de cocotiers, est entrecoupée de quelques marécages et de restes de forêt. Ses habitants, les Alladians, ont été dès le XVIIè siècle, des intermédiaires entre les producteurs d’huile de palme et de coprah et la demande européenne. On peut encore voir en front de mer les ruines de quelques « palais » en pierre qui témoignent de cette splendeur passée. Grâce à ces échanges commerciaux, les parents ont pu très tôt scolariser leurs enfants, ce qui explique la présence importante des Alladians dans l’élite du pays, sans rapport avec leur modeste place dans la démographie nationale. Philippe Yacé, fils éminent […]
BONDOUKOU, CARREFOUR DES CIVILISATIONS Ville de moins de 100 000 habitants, Bondoukou est le chef-lieu de la région du Gontougo, au nord-est de la Côte d’Ivoire. Située au carrefour de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Burkina Faso, Bondoukou est considérée comme l’une des plus vieilles villes de la Côte d’Ivoire, à la rencontre de plusieurs civilisations. Origines A l’origine, Bondoukou aurait été un simple campement de chasseurs Lorhon où seraient ensuite arrivés les Nafana, du groupe Sénoufo, et les Gbin, aujourd’hui disparus et assimilés par les Koulangos, Selon les Gbin, à l’arrivée de leurs ancêtres dans cette zone autrefois peuplée d’animaux sauvages, leur chef aurait décidé de camper à cet endroit, en disant : «Gon tou go » qui signifie «le meilleur est à venir». A Bondoukou, on peut visiter ce qui aurait été la première case de la ville, bâtie par Taki Adreré, le fondateur Gbin qui aurait prononcé le fameux « Gontougo ». Aujourd’hui, cette case, qui ne se visite que le 25 décembre à l’occasion de la fiago, cérémonie du « feu de brousse », figure parmi les sites touristiques les plus connus de la ville. Enfin, au 17è siècle, deux grands groupes vont arriver : les Koulangos et les Abrons. Les […]
BOUNA, PREMIER DES ROYAUMES DE CÔTE D’IVOIRE Bouna est aujourd’hui une ville de 60 000 habitants, chef-lieu de la Région du Bounkani, une des 32 régions de la Côte d’Ivoire. C’est aussi le centre du royaume Koulango de Bouna, un des premiers Etats centralisés de la Côte d’Ivoire ancienne. Origines Vers le 16ème siècle, la région de Bouna était essentiellement peuplée de Lorhon, les ancêtres des actuels Koulango. La chefferie, dont le siège se trouvait à Kodo, village situé à 60 km de Bouna, était détenue par le Roi Haïngèrè. Mantou, la sœur de Haïngèrè, eut une liaison avec Garzyao, un prince Dagomba, originaire de l’actuel Ghana, qui était l’hôte du Roi Haïngèrè. De cette liaison naît vers 1583 Bounkani, le héros fondateur du Royaume de Bouna. Après avoir détrôné son oncle Haingèrè, Bounkani va, par voie de conquêtes, absorber les petites et moyennes chefferies de la région et fonder le premier Etat centralisé de l’ancienne Côte d`Ivoire. Le royaume, qui s’étend initialement entre la Volta Noire à l’Est et la Comoé à l’Ouest, s’agrandira au nord jusqu’à Bobo-Dioulasso, à l’ouest jusqu’à Marabadiassa, et à l’est jusqu’à Bolé (actuel Ghana). Bounkani « Bounkani » viendrait, selon la tradition, d`un quiproquo. Après […]
LE PARC NATIONAL DE LA COMOE REVIENT DE LOIN Le plus grand parc d’Afrique de l’Ouest Fondé en 1953 sous le nom de Réserve de Bouna, le « Parc national de la Comoé » a reçu son appellation définitive en 1968, du nom du fleuve qui le traverse sur 240 km du nord au sud. Ses 11 150 km2 de surface sont à cheval sur 3 régions (Boukani, Tchologo et Hambol), 6 départements (Bouna, Tehini, Doropo, Nassian, Kong, Dabakala) et 20 sous-préfectures. C’est le plus grand parc d’Afrique de l’Ouest, avec le complexe transfrontalier Parc du W (Niger)-Arly (Burkina Faso)-Pendjari (Bénin). Parmi les aires protégées de la Côte d’Ivoire, le Parc de la Comoé fait partie de celles les mieux conservées, avec le Mt Sangbé, le Mt Nimba, Taï, Banco, Azagny et Ehotilé, les autres (Mont Péko, Marahoué, Abokouamekro, Haut Bandama) étant très dégradés. Une biodiversité exceptionnelle De par sa situation au confluent de la savane arbustive des pays sahéliens et de la forêt humide des pays côtiers, le Parc de la Comoé abrite une biodiversité animale et végétale d’une richesse exceptionnelle. Le parc compte en effet près de 650 espèces végétales, et plus de 1 000 espèces animales, caractéristiques à la fois de […]
Le Rwanda (26 338 km2, 10 millions d’habitants) partage ses frontières avec l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi, et la République Démocratique du Congo. Allemands puis Belges Traditionnellement, la population rwandaise était structurée en clans composés d’éleveurs, les Tutsi, d’agriculteurs, les Hutu, et d’artisans, les Twa, issus des Pygmées, premiers habitants du Rwanda. Les populations avaient un même roi, le Mwami, parlaient la même langue, le kinyarwanda, et partageaient la même religion, basée sur la croyance en Imana, Dieu unique. La conférence de Berlin de 1885 attribue le Rwanda à l’empire allemand qui, à la fin de la 1ère guerre mondiale, perd sa colonie, celle-ci étant confiée par la SDN à l’administration des Belges. Ceux-ci vont exacerber la distinction entre Tutsi et Hutu, les transformant en véritables castes. A la fin des années cinquante, la revendication d’indépendance des Tutsi incite les Belges à renverser leur alliance au profit des Hutu, qui déclenchent la révolution de novembre 1959 et poussent en exil 300 000 Tutsi. La majorité Hutu prend le pouvoir, avec le soutien des autorités coloniales et de l’Église catholique, et proclame l’indépendance le 28 janvier 1961. Indépendance Grégoire Kayibanda, un Hutu, devient le premier président. Les attaques des exilés Tutsi provoquent […]
L’art n’a jamais été aussi vivant au Rwanda, les horreurs du passé ayant laissé place à une explosion de créativité. Son pouvoir thérapeutique façonne la culture populaire et transcende l’ethnicisme, ouvrant le pays à la circulation des idées. Reconstruire le pays L’amour de leur pays n’a jamais quitté les artistes rwandais. Par leurs œuvres, ils aident le pays à retrouver le goût du vivre-ensemble et à faire face aux enjeux de la reconstruction. Pour eux, il n’y a jamais eu un autre chemin à prendre, un autre choix à envisager. Par leurs œuvres, ils montrent que quelque chose de beau et d’inattendu peut surgir à tout moment, bousculant les certitudes. Ils invitent ceux qui se retrouvent seuls avec un trop-plein d’amour à le donner à ceux qui en ont le plus besoin. Ils disent à tous qu’ils partagent les mêmes collines, les mêmes réalités visibles ou invisibles et qu’ils doivent reconstruire ensemble le pays sur des meilleures bases. Les artistes veulent faire en sorte que tous se sentent vivants et concourent à l’évolution et à l’affinement de l’âme rwandaise. Grâce à leurs œuvres, ils aident la population à récupérer ce sourire perdu à cause d’un terrible passé et à y […]
Beauté de l’Afrique Nulle part peut-être au monde la terre n’a produit autant de diversité et de somptuosité qu’en Afrique. Chacun de ses paysages impose sa propre beauté : des déserts du Sahel aux montagnes du Mali, des forêts du Cameroun aux savanes du Kenya, des oasis du Niger aux jungles de la cuvette congolaise. L’Afrique regorge de trésors et le Kilimandjaro est l’un deux. Point culminant de l’Afrique avec ses 5 900 m et un parmi les sept sommets du monde (avec le Mont Everest en Asie, l’Acacongua en Amérique du Sud, le Mac Kinley en Amérique du Nord, l’Elbrouz en Europe, le Mont Vinson en Antarctique et le Carstensz en Australie), le Kilimandjaro permet à lui seul d’admirer une grande partie des paysages africains (forêt, savane, steppe, montagne, …) et de prendre conscience de la splendeur de la nature et de la nécessité de la préserver. Une leçon d’humilité Avec ses paysages magnifiques s’étendant à perte de vue, le Kilimandjaro dévoile l’invincible fertilité d’un continent où la vie est puissante et profonde. Leçon d’humilité pour les hommes, minuscules face à la nature, le Kilimandjaro, avec sa profusion de vie végétale, animale et paysagère est un chant d’amour à la beauté des paysages […]
LA TANZANIE, SANCTUAIRE DE LA NATURE ● Retour aux sources Immense pays de 945 087 km2 et de 51 millions d’habitants, la Tanzanie possède une diversité unique de paysages en Afrique : lacs, rivières, montagnes, volcans, savanes, forêts, plaines immenses, mer turquoise, … ne sont que quelques-uns de ces magnifiques tableaux de la nature. La diversité des populations de Tanzanie n’est pas moindre, avec une mosaïque de plus de 120 ethnies toutes unies par une langue unique, le Swahili, et un profond sens de la nation. Visiter la Tanzanie constitue un retour à nos sources et une immersion dans la nature. Ses paysages abritent une faune sauvage certainement la plus importante au monde tant par sa quantité que par sa diversité. La Tanzanie héberge de véritables sanctuaires terrestres qui nous permettent de prendre conscience de la beauté et de la fragilité de notre environnement. ● Parcs de Tanzanie Le tiers de la Tanzanie est protégé comme réserves de chasse, parcs nationaux (qui accueillent les touristes), ou aires de conservation (entièrement protégées). En comparaison, le Kenya voisin (581 000 km2 et 42 millions d’habitants) compte seulement 8 % de territoires naturels protégés. Les territoires protégés de Tanzanie sont le refuge de […]
LE BUSHMAN-CAFE, LIEU DES RENCONTRES ET METISSAGES Plus qu’un café-hôtel, le Bushman-Café est un projet culturel qui allie décoration et passion afin de valoriser la beauté culturelle africaine. Situé à la Riviéra Mpouto, non loin de l’Unicef, le Bushman Café est devenu un des lieux de rendez-vous culturels les plus en vue à Abidjan. Sa décoration, son design et son ambiance sont une démonstration vivante de l’infinité des possibilités de mélanger, combiner et entrelacer des objets, influences et traditions issus des mondes culturels les plus variés. L’espace En franchissant le portique d’entrée du Bushman Café, ce qui frappe est l’omniprésence du végétal. Rien d’étonnant si l’on sait que le bâtiment a été construit au milieu d’arbres qui ont été conservés intacts. Le revêtement des façades avec du bois maintient le visiteur dans cet écrin de pure nature. Après avoir franchi la grande porte rouge d’entrée, on tombe sur un couloir richement décoré. A gauche, un premier salon servant de coin lecture. A droite, un vestibule qui mène d’un côté au Shakara, lounge bar où de petits concerts live sont souvent organisés, et de l’autre côté, à une grande salle d’exposition où les œuvres des peintres et autres artistes se laissent admirer. […]
JAMES HOURA OU L’INVITATION A CONTEMPLER James Houra expose en ce moment (décembre 2017) à la Rotonde des Arts Contemporains du Plateau, à Abidjan. Ses 19 tableaux, tous marqués par le « style damier » qui lui est si particulier, ont pour thème « Un arc-en-ciel dans le temps ». Dans ces peintures, pleines de sensibilité et de réalisme, aux détails subtils et raffinés, James Houra a voulu mettre la femme à l’honneur. ● Kaléidoscope Né en mars 1952 à Adiaké, docteur en histoire de l’art, ancien directeur de l’école des beaux arts d’Abidjan, James Kadjo Houra est connu pour ses tableaux en damier, qu’il qualifie de « figuratif informel ». En 2004, une de ses peintures, l’Offrande, a remplacé une oeuvre de Bernard Buffet dans la salle des ambassadeurs du Palais Présidentiel d’Abidjan. Présentées dans diverses expositions nationales et internationales, ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées. Le style de James Houra, reconnaissable entre tous, consiste à fragmenter son espace pictural avec de petites figures géométriques, dans la logique du kaléidoscope. Comme le kaléidoscope, tube de miroirs réfléchissant la lumière à l’infini et en couleurs, le style de James Houra produit d’infinies combinaisons de jolies images. Partant d’un nombre fini d’éléments dans un espace fini, […]
Le concert organisé ce 15 décembre 2017 à la Rotonde des Arts d’Abidjan a permis au public de découvrir l’impressionnant talent de Roland Boussou, jeune virtuose de la kora, mais aussi celui des membres de l’Orchestre Philarmonique des Lagunes, constitué d’élèves de l’Insaac (Institut National Supérieur des Arts d’Abidjan), tous parvenus à une remarquable maîtrise de leurs instruments (violon, flûte, clarinette, saxo, trombone, …). Le chœur Jean Paul II de Yopougon a réhaussé de ses voix la beauté de la manifestation. A travers cette magnifique soirée musicale, Roland Boussou a donné l’occasion à tous de découvrir un peu plus les merveilles de l’Afrique et comment l’un de ses instruments les plus emblématiques, la kora, se prêtait à toutes les démonstrations de virtuosité. ● Plus qu’un instrument Instrument à cordes hybride entre la harpe et le luth, la kora est jouée dans toute l’Afrique de l’Ouest de culture mandingue (Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Mali, Guinée, Sierra Leone, …). Constitué d’une demi-calebasse servant de caisse de résonance et traversée par un long manche en bois cylindrique, la kora est l’un des instruments les plus riches, les plus complexes et les plus mélodieux d’Afrique, sans équivalent au monde. Au nombre de 21, les […]
HOUKAMI OU LA PASSION DES ARTS Le centre culturel « Houkami Guyzagn » a été créé à Abidjan en 2001 par Thierry Dia, ingénieur informaticien, passionné d’art et cherchant à le promouvoir, sans chercher à influencer l’artiste, pari louable à un moment où les aspects commerciaux semblent primer sur la qualité artistique. La décoration des lieux et les multiples rencontres qu’on y fait rendent cet espace culturel vivant et plein d’une énergie positive. La galerie Tirant son nom de Houkami (« Aide moi » en baoulé), Guy, prénom de Guy Nairay, guadeloupéen, directeur de cabinet de feu Félix Houphouët Boigny et mécène, et de Zagn, rappel phonétique de « design », Houkami Guyzagn veut aider les jeunes artistes plasticiens ivoiriens à faire éclore et grandir leur talent. Galerie d’art organisant expositions, vernissages, conférences et déjeuners-débats, Houhami est également un espace de vie, de rencontres et d’échanges, où les amoureux de l’art sont invités à se croiser. Initialement installé aux Deux Plateaux Vallon, le centre a déménagé à la Riviera Bonoumin dans un espace plus grand pouvant accueillir en résidence des artistes et leur permettre d’être dans de bonnes conditions de production. En plus des salles d’exposition intérieure et extérieure, permettant au grand public de découvrir les œuvres des artistes, le […]
LE SLAM EN CÔTE D’IVOIRE, TEMPS DE RENCONTRE ET DE PARTAGE La finale du concours national de slam de Côte d’Ivoire, organisée ce samedi 9 décembre 2017 à l’Institut Goëthe d’Abidjan, a été l’occasion de constater l’immense talent littéraire et artistique des jeunes ivoiriens. Les six candidats en lice (C’Katcha, Nour le Poète, Hélène Beket, Guy Bazaré, Le Chirurgien des Mots, et Kong) ont mis le jury dans l’embarras tant ils rivalisaient d’habileté oratoire et scénique. Chacun avait trois minutes de performance pour un corps, une voix et des mots et la parole lui était donnée, avec ses mots, sa voix et sa voie. Pas d’uniformité mais au contraire une pluralité où le respect de chaque personnalité a primé. Salimata Chaque candidat devait déclamer deux textes, le premier sur la violence faite aux femmes, et le second sur les migrations transsahariennes. Bien qu’il soit impossible de rendre compte intégralement des joutes de mots qui ont jalonné la soirée, le texte « Salimata » de C’Katcha, arrivé deuxième derrière le vainqueur Guy Bazaré, nous donne un aperçu de la richesse poétique des œuvres présentées et de la force de leur message. Poème « Salimata » Elle voulait simplement tout dire, […]
LE BALAFON, INSTRUMENT MANDINGUE, INSTRUMENT DU MONDE L’émerveillement était au rendez-vous de cette 5è édition du festival international du balafon, qui s’est terminée le 1er décembre 2017 à l’Institut Goëthe d’Abidjan. La soirée a été l’occasion de démontrer, une fois de plus, la beauté de cet instrument traditionnel africain et son aptitude à jouer toutes les musiques de tous les continents et de toutes les époques. Fabriqué à l’aide de morceaux de bois savamment taillés, le balafon est une sorte de xylophone à cinq ou sept niveaux de sons différents. Longtemps cantonné à la musique traditionnelle mandingue, il se modernise et s’exporte. Après les orchestres Balako et Djarabikan Balafon, le concert s’est terminé en beauté avec la prestation du groupe Ba Banga Nyeck, agrémentée par la voix sublime de Riad Matithia Khalil qui a interprété le célèbre « Malaïka » de Myriam Makeba. Histoire Le balafon, dont le nom vient de « bala fò » qui signifie en mandingue « jouer le bala », est né au 12è siècle dans le Royaume de Sosso, entre le Mali et la Guinée, à l’époque du légendaire Soudiata Keita. Privé de son destin royal par son jeune frère, Soundiata Keita part en exil avec sa […]
Située au bord de la lagune Ebrié, à une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan, Dabou est la « capitale » des Adjoukrou, peuple de la grande famille Akan, originaire du Ghana. Carrefour important durant l’époque coloniale, Dabou continue d’être une ville active, soucieuse de faire vivre son héritage culturel. Origines Partis du Ghana, les Adjoukrou auraient d’abord séjourné dans les forêts de la région de Gagnoa-Divo avant de migrer plus au sud, sous la pression des bétés. Aux environs de la fin du 15e siècle, les Adjoukrou traversent le Bandama et s’établissent au bord de la lagune Ebrié. Ils se mélangent avec les peuples Akan qu’ils trouvent sur place et adoptent leur culture. C’est ainsi qu’ils passent progressivement de la succession patrilinéaire à la succession matrilinéaire. Colonisation En février 1843, le capitaine Faidherbe signe avec le chef de la confédération de Débrimou, un traité reconnaissant la souveraineté française. Quelques années plus tard, Louis Faidherbe fait édifier un fort en bordure de la lagune Ébrié, monument dont on voit encore quelques vestiges aujourd’hui. En 1896, Dabou devient un poste administratif puis chef-lieu de subdivision en 1903. Les produits en provenance d’Europe et débarqués à Assinie et Grand-Bassam transitent par Dabou avant d’être acheminés puis […]
MOOSSOU, VILLAGE FIDELE A SON HISTOIRE Situé en bordure de lagune et à l’embouchure du fleuve Comoé, à l’est de la Côte d’Ivoire, le petit village de Moossou semble perdu au milieu de l’urbanisation galopante de Grand Bassam. Pourtant, il garde farouchement l’héritage que son histoire lui a légué et reste fermement la « capitale » des Abourés Ehê, une des trois branches du peuple Abouré. Exode du Ghana Au 17e siècle, les ravages du commerce négrier qui se développe sur la Côte de l’Or (Ghana) poussent plusieurs peuples Akans à migrer vers l’ouest. C’est ainsi que les Abouré fondent les villages de Dibi, Aboisso, Wessebo et Ahabakro, cette dernière étant la première capitale du royaume qu’organise le Roi Aka Ahoba, conducteur de la migration des Abouré. Au début du 18e siècle, les Agnis-Brafé entreprennent la conquête du pays occupé par les Abouré et y fondent le Royaume du Sanwi. Vaincus, les Abouré partent pour le Sud-est de la zone côtière. Là, ils se répartissent en trois groupes : les Ehê créent le village de Moossou, les Ehivé, les villages de Bonoua et Odjowo, et les Ossouen, le village d’Ebrah. Plus tard, au début du 19e siècle, les Abouré sont rejoints par […]
GRAND BASSAM, CAPITALE DES N’ZIMA Située à 45 kilomètres à l’est d’Abidjan, entre l’Océan Atlantique et la lagune Ebrié, Grand Bassam est connue à plus d’un titre. Siège historique de la chefferie des N’Zima, première capitale coloniale, Grand Bassam est également une des villes touristiques ivoiriennes les plus visitées pour ses plages de rêve et ses divers sites touristiques. Histoire des N’Zima Les N’zima sont aussi appelés Appolloniens, probablement en raison du fait que l’arrivée des Anglais s’est faite un 9 février, jour de Sainte Appoline.Comme tous les Akans, les N’Zima situent leur origine en Egypte où ils auraient vécu jusqu’au 7e siècle, avant d’en partir à cause de la conquête musulmane. Après avoir transité par l’Abyssinie (sous l’empereur Ezane) puis le Mali, d’où ils sont chassés par les Almoravides à partir du 11e siècle, les N’Zima trouvent refuge à Kumassi, au Ghana. A la suite d’un conflit entre Ashantis, les N’Zima migrent vers la côte ghanéenne qu’ils colonisent depuis Axim. Ils repartent et trouvent les Abouré dans la région de la Bia en pays Sanwi et entretiennent avec eux des relations cordiales et commerciales. A la fin du XVIIIè-début du XIX° siècle, ils émigrent à Bonoua puis à Moossou. […]
ADDIS ABEBA, CAPITALE DE L’ETHIOPIE ET TOIT DE L’AFRIQUE Concentrant en son sein toute la diversité du pays, Addis Abeba est une immense agglomération qui compte aujourd’hui 5 millions d’habitants, population qui pourrait tripler d’ici 2024. Toit de l’Afrique, avec son altitude de 2 500 m, et siège de l’Union Africaine, Addis Abeba a l’ambition de devenir la plaque tournante incontestée du continent. ● Histoire La capitale de l’Ethiopie doit son histoire à l’empereur Menelik II (1844-1913) qui voulut régner sur le pays depuis son cœur, et non depuis ses marges, comme l’avaient fait ses prédécesseurs (Axoum au nord, Gondar à l’ouest). Il avait tout d’abord établi ses quartiers à Entoto, colline surplombant Addis. Mais son épouse, Taitu, le convainc de descendre quelques centaines de mètres plus bas, près de sources d’eaux chaudes qu’elle affectionnait. C’est là que la cour s’installe et que naît en 1886, Addis-Abeba, « la nouvelle fleur » en amharique, langue locale. En 1886, Menelik II ordonna la construction d’un palais à Addis Abeba, mais c’est à partir de la famine de 1889-1892 et de la victoire d’Adoua en 1896, que le développement de la ville commença véritablement, avec l’installation de nombreux migrants de l’intérieur du pays et de l’étranger (indiens, […]
GONDAR OU LA RENAISSANCE ABYSSINIENNE Perchée à plus de 2 200 m d’altitude, au nord-est du lac Tana, située à 400 km au nord d’Addis Abeba, et traversée par une petite rivière, Gondar a été la capitale de l’Ethiopie entre 1632 et 1855. Elle abrite de nombreux vestiges de son passé impérial : châteaux, palais, églises, dont l’architecture est un mélange des influences portugaise et des palais arabes d’Axoum. ● Moyen Âge Jusqu’au 16è siècle, les empereurs salomonides (dynastie liée à l’Eglise Ethiopienne Orthodoxe et qui a succédé au 13è siècle à la dynastie Zagoué) n’avaient pas vraiment de capitale fixe. Ils vivaient dans des camps royaux qui se déplaçaient à l’intérieur du pays. C’est sous l’empereur Menas en 1559, que les dirigeants de l’Éthiopie commencent à passer la saison des pluies près du lac Tana, donnant naissance à des campements qui deviendront de vraies villes (Emfraz, Ayba, Gorgora, Dankas). C’est l’empereur Fasiladas qui fonde, autour de l’an 1635, Gondar. Il y fait construire un château puis sept églises. Les cinq empereurs qui lui succèdent érigent eux aussi leurs palais. La population de la ville est déjà de 60 000 habitants au 17è siècle. Iyasou le Grand, qui règne de 1682 à 1706, […]
D’une superficie de 1 137 000 km2, l’Éthiopie est, avec sa population de 94 millions d’habitants, le second pays le plus peuplé d’Afrique, après le Nigéria et avant l’Egypte. La dépression du Grand Rift, qui parcourt le pays d’ouest en est sur 600 km, évacue vers l’Océn Indien les principaux cours d’eau de la Corne de l’Afrique. La topographie du pays est extrêmement diversifiée, allant du désert du Danakil situé à 120 m sous le niveau de la mer au sommet enneigé du mont Rash Dashan qui culmine à 4 550 m, en passant par le plateau central (1 800 à 3 000 m), les massifs et canyons escarpés, la savane et le désert. L’histoire du pays est aussi diversifiée que sa géographie. ● Berceau de l’humanité L’Ethiopie fait partie des pays africains où ont été découverts les plus anciennes traces d’hominidés. Le cas le plus célèbre est celui de Lucy, découverte en 1974 sur le site de Hadar. Premier fossile relativement complet (40 %) datant d’une période aussi reculée (3,2 millions d’années), Lucy est bipède, montrant ainsi que la bipédie était beaucoup plus ancienne qu’on ne le pensait. A quatre kilomètres du site de Lucy, Selam, « bébé de Lucy », a été découvert en 2000. L’Ethiopie est également le pays […]
AGNIBILEKROU : REDECOUVERTE D’UNE RICHE HISTOIRE Agnibilékrou, ville de 45 000 habitants, est le chef-lieu du département du même nom. Avec deux autres départements (Abengourou et Béttié), ils constituent la Région de l’Indénié-Djuablin, située dans le centre-est de la Côte d’Ivoire. Le département d’Agnibilékrou correspond à l’ancien royaume du Djuablin, structure traditionnelle encore vivante et dont les institutions sont très respectées par la population. Géographie Le royaume Diabè (ou Djuablin), dont les limites correspondent à celles de la sous-préfecture d’Agnibilékrou, est compris entre le fleuve Comoé à l’ouest et la frontière du Ghana à l’est, entre le royaume Abron de Bondoukou au nord et le royaume de l’Indénié au sud. Les Diabè sont organisés en un royaume centralisé et hiérarchisé, qui a toujours constitué un petit Etat en comparaison de ses puissants voisins (Abron, Ashanti, Indénié) face auxquels il a su pourtant garder son indépendance. Le royaume du Diablé est peuplé principalement d’Agnis Djuablin et d’Agni Abbès (Agboville) mais aussi d’Abron (Bondoukou) et de ghanéens. Le roi des Djuablin est Nanan Agninibilé II, intronisé le 30 décembre 1984. Agnibilekrou est un exemple de ce que la Côte d’Ivoire a toujours été en termes de diversité culturelle et religieuse. Musulmans, chrétiens et adeptes […]
MASQUES AFRICAINS : ILS ONT TANT A NOUS DIRE ● Musée Charles Bieth Abengourou, grande ville de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, située à quelques kilomètres de la frontière ghanéenne, abrite le célèbre musée Charles Bieth, du nom de ce coopérant français qui après avoir été professeur d’histoire-géographie et de dessin au Tchad (Lycée de Fort-Lamy), en Guinée (Lycée de Conakry) et au Sénégal (Collège de Pikine), arrive en 1969 en Côte d’Ivoire. Là, pendant 15 ans, en même temps qu’il enseigne au Lycée d’Abengourou, il crée un centre de peinture (qui guide les premiers pas de Aboudia et Drissa Diarra, peintres ivoiriens mondialement connus) et le Musée Charles Bieth des objets d’art des diverses régions de la Côte d’Ivoire. Dans le sillage de Charles Bieth, le CRAMA (conservatoire régional des arts et métiers d’Abengourou) voit ensuite le jour et est devenu aujourd’hui une école d’envergure nationale qui donne l’opportunité aux jeunes talents d’entrer dans le monde de la peinture, du dessin, de la sculpture… Mais revenons au Musée Charles Bieth et intéressons-nous particulièrement aux masques et aux messages profonds qu’ils veulent nous faire passer. ● Révélateur religieux Le masque est bien plus qu’une simple oeuvre artistique et technique. Témoin d’une culture […]
KODJINA, UN PETIT VILLAGE SANS HISTOIRES Kodjina est un petit village de quelques centaines d’habitants, situé à 15 km au sud d’Abengourou, grande ville de l’Est du pays, à la fois siège du Royaume de l’Indénié (un des trois royaumes du peuple Agni) et chef-lieu de la région administrative de l’Indénié-Djuablin. Kodjina est le reflet de la stabilité du pays Agni, due au respect de traditions millénaires qui trouvent leur origine dans l’Egypte antique. ● Deux exodes Originaires de la Vallée du Nil, les Agnis ont connu deux exodes, séparés par plusieurs siècles de distance : de l’Egypte vers le Ghana, aux premiers siècles de notre ère, puis du Ghana vers la Côte d’Ivoire, au 18è siècle. Les indices qui conduisent à penser que les Agnis sont originaires de l’Egypte antique sont nombreux et se rapportent aux similitudes que l’on relève entre les deux civilisations (égyptienne et agni) au plan linguistique, religieux et social. Au début du 18è siècle, venant du royaume Ashanti du Ghana, les Agnis traversent le fleuve Comoé et fondent les royaumes de l’Indénié (Abengourou), du Djuablin (Agnibilékrou), du Moronou (Bongouanou) et du Sanwi (Aboisso). L’épopée du départ du Ghana et de l’arrivée dans l’Indénié est connue de […]
RECONCILIER LE CACAO ET LA FORÊT L’enjeu écologique du cacao de la Côte d’Ivoire devient central et l’objectif de tous les acteurs de la filière cacao est que son développement se fasse dans le respect de la forêt naturelle ivoirienne, joyau de la biodiversité, important maillon d’une planète vivante. La Côte d’Ivoire veut réinventer le chocolat en lui insufflant un nouvel esprit, celui de l’écoresponsabilité, c’est-à-dire produire durablement davantage de cacao en minimisant les impacts sur l’environnement. Un enjeu national et mondial Poumon de l’économie ivoirienne et produit en demande croissante dans le monde, le cacao de la Côte d’Ivoire représente un enjeu de taille, pour le pays et pour le monde. La Côte d’Ivoire est en effet le premier producteur mondial de cacao et les presque 2 millions de tonnes qu’elle produit chaque année représentent 40 % de la production mondiale. Avec le Ghana, la Côte d’Ivoire assure 70 % de la production mondiale. En Côte d’Ivoire même, le cacao est stratégique : il représente 15 % du PIB ivoirien, plus de 40 % des recettes d’exportation et occupe près d’un million de petits agriculteurs. Offre et demande Alors que du fait de l’accroissement du niveau de vie des […]
PEINTURE IVOIRIENNE : LES TALENTS FOISONNENT Le projet « Une toile pour sauver l’enfant » a réuni du 19 au 21 octobre 2017, dans la galerie d’art de l’Hôtel Ivoire, à Abidjan, des œuvres inédites d’une cinquantaine de peintres ivoiriens de renom. Le but était de mobiliser des fonds au profit des droits de l’enfant. Cette magnifique exposition a démontré, était-ce encore nécessaire, que la Côte d’Ivoire regorge d’artistes peintres de qualité, aux talents d’une variété infinie, autant par la spécificité de leur écriture que la diversité de leurs styles. Une œuvre utile Alain Zirignon, Allou Ankofa, Amankan, Ange Mene, Augustin Kassi, Brice Nahounou, Djeka, Emmanuel Djo Bih, Essoh, G-Part, Justin Oussou, Mathilde Moreau, Maurhy Fondio, Moulou Martial, N’Zue Landry, Patrick Yapo, Salomon, Roger Seka Yapi, …, des noms plus ou moins connus du grand public et qui appartiennent pourtant à des hommes et des femmes qui font œuvre utile dans la société ivoirienne et bien au-delà. En traduisant, par leur peinture, les sujets qu’ils voient ou qu’ils imaginent, sur toile, bois, verre, carton, ou encore métal, ils sont des critiques constructifs de la société qui les a vus naître. Croire en son talent Expositions personnelles et groupées, vernissages à l’étranger, participation […]
L’exposition, durant ce mois d’octobre 2017, à la Rotonde des Arts d’Abidjan, des bronzes de l’artiste burkinabé Salfo Dermé, nous fait pénétrer au coeur d’une très ancienne tradition africaine, transmise fidèlement au fil des siècles. Salfo Dermé Originaire de Koudougou au Burkina Faso, Salfo Dermé Yabré, sculpteur bronzier né en 1974, est un issu d’une famille de cinq générations de fondeurs. Dès l’âge de 18 ans, il crée ses sculptures et les coule à la cire perdue dans son atelier de Koudougou où il travaille avec une équipe de 5 employés à qui il transmet son savoir-faire. Depuis 2002, il voyage en Europe (principalement en France et en Belgique) pour encadrer des stages d’initiation, où toutes les étapes, de la cire au bronze, en passant par le moulage et la fabrication du four, sont abordées. Il participe également à de nombreuses expositions où il fait découvrir cet art ancestral qu’il maîtrise à la perfection. « Ces échanges culturels me permettent de transmettre un savoir-faire réalisé avec des moyens et des gestes simples que j’ai appris de mon père » explique Salif. L’expérience de Salfo Dermé et le niveau de maîtrise qu’il a atteint lui permettent aujourd’hui de réaliser des sculptures monumentales […]
La région de l’Indénié-Djuablin, une des 31 de la Côte d’Ivoire, est remarquable par sa stabilité sociale, ancrée dans une organisation traditionnelle séculaire qui se répète au niveau du roi, des chefs de canton et des chefs de village. La région de l’Indénié-Djuablin correspond aux deux grands royaumes du pays Agni : l’Indénié (dont le siège est à Abengourou) et le Djuablin (siège à Agnibilékrou). Agni Les Agni de l’Indénié, rameau du groupe Akan, sont originaires d’Agnuangnuan, dans le sud-ouest de l’actuel Ghana. Leur migration, qui se situe autour de 1745, visait à échapper à la domination ashanti. Le chef de groupe, Ahy Bahié, s’installa sur le lieu d’arrivée en disant « n’dé me néan » c’est à dire « je suis assis, j’observe », sous-entendu « je veux voir si mes poursuivants viendront jusqu’à moi ». C’est cette phrase qui, en forme contractée, a donné le mot n’dénéan, puis par déformation de l’administration coloniale, Indénié. Le royaume est une société très hiérarchisée avec au sommet, le roi, puis les chefs de tribu ou chefs de canton, les chefs de village, et enfin les chefs de cour ou de famille. Les chefs ne sont ni élus, ni désignés par le […]
Les lignes ci-dessous font un compte rendu de mon court séjour en Syrie, du 15 au 25 juillet 2017, à Safita et Damas essentiellement. ● Safita Safita est une ville de 35 000 habitants, située dans la chaîne de montagnes côtières de Syrie, à 25 kms de Tartous, deuxième port du pays (après Lattaquié), sur la Méditerranée. La région de Safita a été relativement épargnée par la guerre. La raison est qu’elle est majoritairement habitée par les chrétiens et que donc les djihadistes et leur idéologie islamiste n’avaient aucune chance de s’y implanter. Cependant, lorsque l’on parcourt Safita et ses environs, une chose nous ramène aux dures réalités de la guerre. Ce sont ces portraits géants des soldats tombés pour la patrie, et placés aux abords des villages dont ils sont originaires. En les voyant, nos coeurs se serrent de douleur en pensant à toutes ces familles qui ont perdu la prunelle de leurs yeux mais qui savent que leurs fils ont choisi de faire le sacrifice de leur vie pour leur pays. ● Damas A Damas, capitale du pays et ville de 3 millions d’habitants (la Syrie compte 22 millions d’habitants), la situation est plus tendue qu’à Safita car il y a […]
Charjah un est des sept Émirats Arabes Unis. Sa capitale, Charjah, porte le même nom que l’émirat et fait partie de la conurbation de Dubaï. La ville de Charjah compte 800 000 habitants soit la moitié de la population de l’émirat. En 1820, Charjah signe le traité maritime général (General Maritime Treaty) avec le Royaume Uni et accepte l’instauration d’un protectorat britannique afin d’écarter les Ottomans. En décembre 1971, Charjah participe à la formation des Emirats Arabes Unis. Le territoire de l’Emirat de Charjah est formé d’une enclave principale située sur la côte du Golfe Persique et de quatre autres enclaves situées sur la côte du Golfe d’Oman. Une autre enclave, celle de Nahwa, est incluse dans l’enclave omanaise de Madha. L’émirat exploite et exporte du pétrole et du gaz naturel. L’activité portuaire est également importante avec les ports de Charjah (port Khalid) et de Khor Fakkan. Le centre historique de Charjah est occupé par un grand rond-point au milieu d’espaces verts parsemés de parterres de fleurs. Les différents bâtiments entourant le rond-point ont été construits au milieu des années 1980 : Cultural Palace, Sharjah Library, Government Center, la mosquée Ahmad Bin Hanbal. l’Amiri Diwan et l’hôtel de ville. Charjah est […]
Père de la gazelle Abou Dhabi, en arabe « Père de la gazelle », est le plus grand des Émirats Arabes Unis (67 340 sur 82 880 km2, soit 80 %). La plus grande partie de l’émirat est occupée par le désert de Rub al Khali et par la côte du Golfe Persique qui s’étend sur plus de 700 km, bordé de près de 200 îles. La population d’Abou Dhabi est de 2,5 millions d’habitants dont 80 % sont des étrangers. Les deux plus grandes villes de l’émirat sont Abou Dhabi, qui porte le même nom que l’émirat et compte 1 500 000 habitants et Al Ain (450 000 habitants), dans l’est de l’émirat. Khalifa ben Zayed Al Nahyane est l’actuel émir d’Abou Dhabi et en même temps le président des Emirats Arabes Unis. Il a succédé à son père, Zayed ben Sultan Al Nahyane en novembre 2004. Economie L’émirat d’Abou Dabi possède 8.6 % des réserves de pétrole mondiales et près de 5 % des réserves de gaz naturel du monde. C’est à Abou Dhabi que se concentre la plus grande partie des gisements miniers des Emirats Arabes Unis (95 % du pétrole et 92 % du gaz naturel). Grâce à un important effort de diversification […]
DUBAI L’émirat de Dubaï est, avec 3 885 km2, le second des Émirats Arabes Unis par sa superficie. En dehors de la ville de Dubaï, la majeure partie de l’émirat n’est qu’un désert de dunes. La ville de Dubaï, capitale de l’émirat du même nom, forme avec Charjah, Ajman et Oumm al Qaïwaïn, elles-mêmes capitales de leurs émirats respectifs, une agglomération de 2,5 millions d’habitants. Autrefois peuplé de bédouins du désert, de bergers dans les montagnes arides et de pêcheurs de perles, l’émirat de Dubaï est aujourd’hui devenu un des pays les plus modernes et dynamiques de la planète et ne se cache pas de vouloir devenir le Hong Kong arabe de demain. Histoire Fondée au XVIIIe siècle, Dubaï reste un petit bourg qui vit essentiellement de l’élevage et la pêche aux perles à la fin du XIXe siècle, époque à laquelle l’émirat participe à la création des États de la Trêve (Trucial States en anglais) en 1853 puis à celle des Émirats Arabes Unis en 1971. Dubaï découvre ses premiers gisements de pétrole en 1966, lesquels sont à l’origine d’un développement économique fulgurant. Cependant, Dubaï décide très vite de se désassujettir de l’or noir et de reconvertir son économie vers […]
Ce samedi 23 septembre 2017, à l’occasion du 57è anniversaire de l’indépendance du Mali, la communauté malienne s’était donné rendez-vous au Palais de la Culture d’Abidjan pour écouter cinq grandes artistes de la musique mandingue : Aïcha Traoré, Yaye Diabaté, Doussou Bakayoko, Fati Kouyaté et Affou Keïta. Après vous avoir déjà parlé d’Affou Keïta (cf son concert du 2 septembre 2017 à l’Hôtel Ivoire), faisons plus ample connaissance avec deux autres stars de la musique mandingue, Doussou Bakayoko et Faty Kouyaté, non sans reparler auparavant de la beauté de cette musique. Musique Mandingue L’Afrique de l’Ouest compte un nombre incommensurable de musiciens perpétuant la tradition de leurs ancêtres griots, chantant de génération en génération les généalogies et les louanges des grandes familles de l’ancien empire mandingue (empire du Mali), qui était à cheval sur la Guinée, le Mali, le Sénégal, la Gambie et la Côte d’Ivoire. En rappelant les exploits des figures légendaires de l’empire du Mali, les griots appelaient à la sagesse et au respect des valeurs fondatrices de leur société. Par le charme de leur musique, ils disaient à tous, peuple et gouvernants, ce qui est difficile à dire. Leurs chants déclamatoires étaient accompagnés d’instruments emblématiques comme la kora, le […]
JOIE DE LA TABASKI A ABIDJAN Ce vendredi 1er septembre 2017, la communauté musulmane de Côte d’Ivoire, soit la moitié du pays, fête la tabaski (fête du mouton). Les rues sont pleines de belles familles parées, des tout petits aux plus grands, de leurs plus beaux atours. Les yeux de tous brillent de joie. ● Tabaski La Tabaski, appelé aussi Aid El Kebir, qui signifie « la grande fête », est la fête la plus importante de l’islam après Aid El Fitr (la fête qui célèbre la fin du ramadan). En dehors de l’Afrique, la Tabaski est plus connue sous son nom arabe de Aid Al Adha. La Tabaski commémore l’obéissance d’Abraham qui, en signe de soumission à Dieu, était prêt à sacrifier son fils Ismaël, montrant ainsi le parfait modèle de croyant qu’il était. La « Fête du sacrifice » marque aussi la fin du pèlerinage à La Mecque. Plus qu’un simple événement religieux, la Tabaski est l’occasion pour la famille et les proches de se rencontrer et de pardonner, dans le partage et la générosité. C’est en observant la lune, que l’Aid El Kebir est annoncé dans chacun des pays musulmans du monde. ● Voeux A l’occasion de la fête de la […]
Mercredi 20 septembre 2017, s’est tenue à Yamoussoukro une rencontre nationale sur la sécurisation du foncier rural, organisée par Audace Afrique. Cette ONG, financée par la Fondation Friedrich Naumann, institution allemande présente dans une cinquantaine de pays, intervient dans deux régions de la Côte d’Ivoire (Guiglo et Sinfra), sur une opération de sécurisation foncière procédant à la délimitation des propriétés des grandes familles au sein de quatre villages retenus dans le programme. Plus d’une centaine de participants ont assisté à la rencontre, représentant autorités traditionnelles, corps préfectoral, services de l’Etat, associations, universitaires, …Cette belle rencontre était le lieu idéal pour s’interroger sur le rapport entre tradition et modernité en Côte d’Ivoire. Une affaire pas seulement technique Les échanges de la journée ont montré combien la sécurisation des terres rurales en Côte d’Ivoire n’est pas une affaire uniquement technique mais s’enracine profondément dans la réalité humaine et sociologique du pays. La composition des participants en était la meilleure preuve : au-delà des géomètres et techniciens, un nombre important de préfets et chefs traditionnels étaient présents. Si l’accroissement démographique et le développement économique obligent à une modernisation de la sécurisation des terres rurales de la Côte d’Ivoire, celle-ci ne peut être durable que […]
Le Palais de la Culture d’Abidjan était archi-comble hier 18 août 2017 pour accueillir Kaaris, artiste ivoirien parvenu au sommet du rap français et venu retrouver, le temps d’une tournée, son « pays natal ». Tout au long du concert, ses fans ont hurlé de joie, montrant leur fierté devant ce compatriote hissé au plus haut des scènes internationales. ● Abidjan et Sevran Kaaris, de son vrai nom Okou Armand Gnakouri, est né en 1980 à Abidjan et a grandi à Sevran. Il retourne en Côte d’Ivoire en 2003 mais est contraint de quitter le pays lorsque la guerre éclate. À son retour en France, il sort en 2007 « 43e BIMA », un album directement inspiré de son séjour en Afrique. En 2011, Kaaris est approché par Booba. Les deux rappeurs marquent les esprits avec leur featuring sur le titre « Kalash ». Booba invite à nouveau Kaaris à collaborer avec lui, sur son album solo « Futur ». Kaaris décrit ce featuring comme ayant été le « détonateur » de sa carrière. En 2014, Kaaris publie son premier album « Or noir » qui devient disque d’or. Son deuxième album « Le bruit de mon âme » sort en mars 2015 et est, lui aussi, un franc succès. A la fin […]
Ce samedi 2 septembre 2017, le grand auditorium de l’Hôtel Ivoire d’Abidjan était rempli des magnifiques couleurs de toutes sortes de basins dont s’étaient parés les amoureux de la musique mandingue, venus écouter deux de ses grandes divas, Oumou Sangaré et Affou Keïta. Tout au long des deux prestations de la soirée, les admirateurs n’ont cessé de défiler sur la scène, accompagnant de leurs pas de danses les deux grandes artistes, et déposant sans fin sur leur front des billets de banque qui retombaient en pluie sur le sol. Oumou Sangaré Oumou Sangaré, fille de la chanteuse Aminata Diakité, commence à chanter très jeune. En effet, c’est âgée d’à peine 5 ans qu’elle est révélée lors d’un concours opposant des écoles maternelles. Alors qu’elle n’a que 18 ans, en 1987, elle enregistre son premier album « Moussoulou » avec le producteur sénégalais Ibrahima Sylla. L’enregistrement connaît un succès fulgurant et marque le début de sa carrière internationale. Oumou Sangaré devient ainsi une ambassadrice de la musique traditionnelle de son Wassoulou natal, région située à cheval sur le Mali, la Guinée et la Côte d’Ivoire. Parcourant les plus grandes scènes (Opéra de Sydney, Central Park, Roskilde Festival, Festival d’Essaouira, Opéra de Bruxelles, Queen Elisabeth […]
Après le public huppé du 4 août 2017 à la boîte de nuit de l’hôtel Ivoire, c’était au tour d’une foule de jeunes en délire d’accueillir Booba, lors d’un méga concert en plein air, à l’Ivoire Golf Club. Après 20 ans de carrière, huit disques d’or et cinq disques de platine, Booba continue de trôner sur le rap français et d’enflammer les salles dans le monde. De la prison à la gloire, le message de Booba à la jeunesse est qu’il faut parfois toucher le fond pour rebondir à une hauteur à la taille de son talent. Des racines franco-sénégalaises Booba, de son vrai nom Élie Yaffa est né le 9 décembre 1976 à Boulogne-Billancourt, d’un père sénégalais et d’une mère française. Son père, né en 1940 à Dakar, part à l’âge de quinze ans pour la France où il fait des études de commerce, travaille comme mécanographe comptable aux éditions Robert Laffont puis Flammarion, officie comme disquaire, pour finalement devenir mannequin, défilant dans toute l’Europe (Paris, Nice, Cannes, Grèce, Allemagne, Italie, …). Il gère ensuite une boîte de nuit et rencontre les plus grands artistes du monde : Myriam Makéba, Manu Dibango, Youssou Ndour Johnny Hallyday, Jacob Desvarieux, James […]
Le megaconcert donné par Magic System ce dimanche 6 août 2017 à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan voulait marquer la « célébration des deux décennies de communion avec ceux qui ont cru en nous et qui nous ont soutenus ». Cette fête coïncidait également, à un jour près, aux 57 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire. Avec 16 disques d’or, trois disques de platine et des concerts dans les salles mythiques à travers le monde, Magic System, groupe musical né en 1997 à Anoumabo, quartier populaire d’Abidjan, est aujourd’hui devenu un des plus grands groupes africains contemporains. Par ses mots et son esprit positif, la musique de Magic System est une déclaration d’amour à l’Afrique, en même temps qu’une invitation au voyage et à l’ouverture aux autres. Après Abidjan, Magic System continue la tournée de ses vingt ans à Bamako, Niamey, Cotonou, Lomé, Ouagadougou, Conakry, … Puis ce sera l’Europe et le reste du monde. Premier Gaouo Originaire d’Anoumabo, quartier populaire de Marcory, une des dix communes d’Abidjan, un groupe d’une trentaine de musiciens anime les manifestations locales (concerts de plein air, mariages, baptêmes, funérailles, …). Forts de leurs succès, ils désignent en 1996 quatre d’entre eux pour former « Magic System » : ce sont Asalfo (Salif […]
Le 29è festival Gwoka s’est ouvert le 7 juillet 2016 à la plage des Galbas à Sainte-Anne avec la prestation de plusieurs groupes, dont le groupe de danse indienne Nataraja. ● Famille Lalsingué Le spectacle présenté par ce groupe a confirmé que la danse indienne est une des grandes formes d’art du monde. Le groupe Nataraja a été créé par Lalsingué Clermont en 1967. Décédé en 2012, ses enfants ont repris le flambeau et son fils Fabien et sa fille Chantal, avec leurs enfants, cousins et amis, continuent de faire vivre le groupe. Le groupe a interprété plusieurs danses dédiées à Shiva, déesse de la danse, à Latchmy, déesse de la beauté et de la richesse et à Muruga, fils de Shiva. ● Nataraja Nataraja, le « danseur cosmique », est l’une des plus célèbres représentations du dieu Shiva effectuant sa « danse bienheureuse » (dite Ananda Tandava). Nataraja est la divinité principale du sanctuaire de Chidambaram, ville située dans le Tamil Nadu, à 60 km de Pondichéry, sur le Golfe du Bengale. La sculpture en bronze du Nataraja est exposée dans le Chitrambalam, une salle rectangulaire recouverte d’or et de cuivre. Cette salle (la « salle dorée ») représente pour […]
Originalité et diversité Les VIIIes Jeux de la Francophonie se sont déroulés du 21 juillet au 30 juillet 2017 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Organisés sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ces jeux ont pour objectif de permettre le rapprochement des pays francophones, de faire connaître l’originalité des cultures francophones dans toute leur diversité, de favoriser l’émergence de jeunes talents artistiques francophones sur la scène artistique internationale, et de contribuer à la promotion de la langue française. Organisés tous les 4 ans, les Jeux de la Francophonie ont eu lieu en 1989 au Maroc, en 1994 à Paris, en 1997 à Madagascar, en 2001 au Québec, en 2005 au Niger, en 2009 au Liban et en 2013 à Nice. Quarante-huit délégations ont participé à cette huitième édition des Jeux de la Francophonie, dont le Kosovo et l’Ukraine pour la première fois. L’Andorre, l’Autriche, Chypre, l’Estonie, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, le Monténégro, la Pologne, le Rwanda, Sainte-Lucie et la Slovaquie présents aux Jeux de 2013, ont été absents de la compétition. Ces jeux sont constitués de plusieurs compétitions sportives (athlétisme, basketball, cyclisme, football, judo, lutte libre, tennis de table), de concours culturels (littérature, contes, chansons, photographies, arts plastiques […]
La Coupe Davis Créée en 1900 par Dwight Davis, la Coupe Davis (Davis Cup) est la plus prestigieuse des compétitions internationales annuelles de tennis masculin par équipes (d’où son nom de « Coupe du monde de tennis »), les autres grands tournois de tennis étant des compétitions individuelles par excellence. C’est aussi une compétition où les matchs en double sont mis à l’honneur. En 1927, pour la première fois, la Coupe Davis est remportée par la France qui, grâce à ses célèbres « Mousquetaires » (Jacques Brugnon, Jean Borotra, Henri Cochet et Renée Lacoste), vont dominer avec 6 victoires consécutives en Coupe Davis. Les autres victoires de la France à la Coupe Davis seront : en 1991, 1996 et 2001. Depuis sa création en 1900, la formule est inchangée : les rencontres se déroulent sur trois jours au cours desquels quatre simples sont entrecoupés d’un double. Chaque équipe est composée de quatre joueurs qui peuvent jouer les simples et le double. ● Pourquoi la Guadeloupe ? C’est Yannick Noah, qui avait emmené l’équipe de France masculine deux fois à la victoire en coupe Davis (1991 et 1996) et l’équipe féminine en 1997 à la victoire de la Fed Cup (version féminine de la Coupe Davis) qui, redevenu capitaine en septembre […]
Hector Igarza en Guadeloupe Les 17 et 18 juin 2016, Son Excellence Hector Igarza, ambassadeur de Cuba à Paris, a effectué un séjour en Guadeloupe. Le premier jour, il s’est rendu au mémorial des engagés indiens de Capesterre-Belle-Eau, puis a été reçu à la Préfecture et au Conseil Régional àBasse Terre. Dans l’après-midi, il a visité le Memorial Act puis a rencontré la communauté cubaine de Guadeloupe, à la médiathèque du Gosier. Le lendemain, il a été reçu à Basse Terre, à l’Hôtel de Ville, puis au Conseil Général. Le soir, un dîner de gala a été offert en son honneur au Créole Beach du Gosier, en présence de très nombreux invités dont le Président de Région, Ary Chalus. La délégation qui accompagnait l’ambassadeur comprenait deux personnalités cubaines, Javier Sotomayor, champion du monde de saut en hauteur, et Julio Acanda, célèbre journaliste de télévision à Cuba, ainsi que Michel Humbert, vice-président de l’association Cuba-Coopération-France. Henri Bistoquet, président de Cuba-Coopération-Guadeloupe et Jean-Noël Simet, entrepreneur guadeloupéen à Cuba étaient également présents. Association Cuba-Coopération-Guadeloupe L’association Cuba-Coopération-Guadeloupe, crée le 14 mars 2016, fait partie de l’association Cuba-Coopération-France. Dès le départ, cette association s’est donnée pour but de tisser des liens entre Cuba et la […]
Le festival « Musiciennes en Guadeloupe » est un événement musical créée en 2012 par Lydia Jardon, pianiste internationale, en hommage aux femmes compositrices et musiciennes. Le festival permet également de mieux faire connaître des artistes caribéens. Le clou de l’édition 2016, à laquelle je vous emmène, a été le concert du vendredi 20 mai 2016, à l’Artchipel de Basse-Terre, durant lequel Corinne Nanette, Coretta Moueza, Déborah Ménélia Attal, Erika Ametis-Lormel, Erika Ametis-Lormel et Luan Pommieront interprété des solos extraits d’œuvres de Mozart, Messager, Bernstein, Puccini, Gounod, Offenbach et Verdi, des duos extraits d’œuvres de Berlioz, Delibes et Mozart, un ttrio extrait d’une œuvre de Bizet, un quatuor extrait d’une œuvre de Bizet, « Tumbao », œuvre pour piano solo de Tania J. León, et enfin « La Guadeloupéenne ». ● Lydia Jardon Lydia Jardon, pianiste de renommée internationale, a d’abord créé, en 2001, le festival de musique de chambre de Ouessant, qui réunit chaque année de nombreuses musiciennes autour de partitions de compositrices méconnues ou oubliées (Marie Jaëll, Louise Farrenc, Clara Schumann, Mel Bonis, Rebecca Clarke…). Invitée en Guadeloupe en 2010 pour un récital de piano, Lydia Jardo y a lancé en mai 2012 « Musiciennes en Guadeloupe ». En 2015, « Musiciennes en Martinique » a été à […]
Samedi 26 mars 2016, nous avons assisté à une « puja » dans une famille hindoue de Port-Louis. La « puja » occupe une place très importante parmi les rituels hindous. Il s’agit d’un rite d’offrande à Dieu qui en retour apporte à la personne des vibrations spirituelles menant à Lui. ● Le sens de la puja Tout ce qui est offert à Dieu nous est retourné sous une autre forme. Toute action accomplie en ce monde nous revient sous une forme ou une autre. Si nous offrons une puja à Dieu, Il nous le rend sous forme de bénédictions, de même qu’une plante qui reçoit de l’eau et de la lumière, nous le rend en produisant des fleurs et des fruits. La puja est conduite dans un temple ou à la maison, par un prêtre, en présence de la famille ayant demandé la cérémonie et de ses amis. L’autel devant lequel se déroule le rite d’adoration comporte une ou plusieurs statues, qui représentent les dieux domestiques de la maison. Sur l’autel, se trouvent aussi neuf feuilles remplies de riz et représentant les neufs planètes. La pûja est en effet également une intercession auprès des divinités des astres célestes pour contrer les aspects astrologiques néfastes. La […]
Pour ce 27 mai 2016, journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe, j’ai choisi, parmi les très nombreux événements se déroulant dans l’archipel, d’assister au spectacle « Gospel sur la colline » que 5 000 personnes étaient venues voir au Fort Delgrès, à Basse Terre. ● Un grand succès Cette comédie musicale, créée par Benjamin Faleyras et mise en scène par Jean-Luc Moreau, a connu un grand succès dans l’hexagone. Elle a fait l’objet d’une adaptation originale pour la Guadeloupe, avec 12 chanteurs-danseurs qui ont été sélectionnés et recrutés sur place, pour rejoindre les 44 artistes (danseurs, chanteurs, musiciens, …) venus de métropole. C’est une chance exceptionnelle qui est ainsi offerte à cette douzaine d’artistes guadeloupéens de se produire aux côtés de professionnels internationaux et d’aller plus loin dans leur qualification. Parmi les artistes phares, il faut citer Firmine Richard, une comédienne appréciée aussi bien aux Antilles qu’en métropole, Jean-Luc Guizonne qui enchaîne les événements puisqu’ilprépare actuellement la comédie Madiba, Dominique Magloire et sa grande voix, Myra Maud, Manu Vince (Tale Of Voice et une vraie référence dans le milieu Gospel) et Rosa Lamour. ● L’histoire En 1954 en Louisiane, la communauté noire tente de se libérer de la ségrégation raciale. Dans cette lutte, le Gospel est un formidable […]
Bazouam L’exposition « Bazouam » (27 avril-27 juin 2017) invite, à travers une trentaine de photos grandeur nature, disposées de part et d’autre de l’ancienne route de Grand Bassam, à rencontrer des artisans qui, depuis près d’un demi-siècle, exposent leurs créations artisanales dans de fragiles cases et paillotes construites le long de la voie goudronnée. Ces portraits, réalisés par les photographes-cinéastes Gauz & Dorris Haron Kasco, veulent valoriser le travail des artisans et commerçants implantés le long de la route de Grand-Bassam et rendre ainsi hommage à ces destins forgés dans le feu, le bois et la poussière par des hommes et des femmes à l’origine de la valorisation de l’artisanat local. Visages fiers L’approche originale des deux artistes est d’obliger chaque passant à s’arrêter pour imprimer dans sa mémoire le visage des travailleurs-artisans qui font la réputation de cette routevivante du littoral ivoirien. Il s’agit d’éclairer d’un regard neuf les histoires souvent torturées des artisans de Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire, classée patrimoine mondial de l’Unesco en juillet 2012. Transformant la route en galerie photo à ciel ouvert, l’exposition « Bazouam » honore et met en avant les hommes et les femmes du village artisanal de Grand Bassam, attraction majeure de la ville, étape […]
LE SARI INDIEN Ce jeudi 26 mai 2016, à la Maison de l’Architecture et du Patrimoine de Basse-Terre, Marie-Josée Mauranyapin-Druesne, surnommée Thykaï, a présenté une exposition et une conférence sur le sari indien. Guadeloupéenne d’origine indienne, anthropologue et plasticienne, Marie-Josée Mauranyapin est une passionnée de la culture indienne. Partie s’installer en Inde, à Pondichéry, il y a vingt ans, elle revient tous les six mois en Guadeloupe, où elle fait découvrir l’Inde à travers des expositions, conférences, ateliers, … posant ainsi les jalons pour des rapports d’un type nouveau entre Inde et Guadeloupe, à travers une meilleure connaissance des traditions, croyances, rites et aspirations de ce pays dont est issu un cinquième de la population guadeloupéenne ● Histoire Le Sari (saree) est sans aucun doute le vêtement féminin indien le plus connu et le plus ancien. Porté depuis plusieurs siècles, son histoire se confond presque avec celle de l’Inde. Le Sari est en effet mentionné dans la culture hindoue (littérature, peinture, …) dès 3000 av. J.-C. Il est également porté au Népal, au Bangladesh et au Sri Lanka. Bande de tissu non cousu de 1,20 m de large sur 4 à 9 m de long, et drapé sur le corps, […]
Denise Kacou-Koné Denise Kacou-Koné, enseignante de théâtre à l’Université d’Abidjan-Cocody et à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (Insaac) d’Abidjan, est la fondatrice de l’espace culturel « La Case des Arts » à Cocody-Danga. Angliciste (elle est titulaire d’un doctorat en langue anglaise) et spécialiste du théâtre de Shakespeare, Dr Kacou-Koné a publié « Shakespeare et Soyinka, le théâtre du monde », un ouvrage de 207 pages publié en 1989 à Abidjan par « Les Nouvelles Editions Africaines », 1989. Elle a également été chef de cabinet du Ministre de la Culture et de la Francophonie. Carthage Denise Kacou-Koné, passionnée de littérature et de théâtres, s’inspirent surtout de deux grands dramaturges : l’anglais William Shakespeare et le Nigérian Wolé Soyinka. C’est ce qui lui a valu d’être invitée à la 18e session des « Journées théâtrales de Carthage» qui s’est déroulée en novembre 2016 et a rendu hommage à William Shakespeare. Le festival de Carthage a pour ambition d’oeuvrer en faveur de la diversité culturelle et de donner une plus grande visibilité à la création théâtrale contemporaine du monde arabe et africain. Le Dr. Lassaad Jamoussi, directeur du festival, précisait bien le thème de l’édition 2016 : « Sur le plan de la programmation, l’accent a été […]
● Cécile Fakhoury Fille de galeristes parisiens et belle-fille de l’architecte ivoiro-libanais Pierre Fakhoury, Cécile Fakhoury a choisi a choisi de s’installer à Abidjan et d’y ouvrir sa propre galerie. Inaugurée en septembre 2012, l’espace Cécile Fakhoury est situé à Cocody, non loin du Carrefour de la Vie, à l’intersection du Boulevard Mitterand et du Boulevard Latrille. Cet espace de 600 m2, entièrement consacré à la création contemporaine, veut être un lieu de découvertes, d’échanges et de rencontres et créer un pont entre l’Afrique et le reste du monde, en promouvant les artistes reconnus localement pour leur donner une dimension internationale. A travers cette galerie d’art contemporain africain, qui souhaite être aussi une galerie d’art contemporain en Afrique, la démarche de Cécile Fakhoury traduit un désir de partage et d’universalité qui abolit les frontières entre des artistes aux identités et histoires particulières mais créant tous un dialogue résolument moderne, passionné et engagé. Observateurs du monde dans lequel ils vivent, ces hommes et ces femmes portent un regard lucide et acéré sur la société qui les entoure et dont ils redéfinissent le lien au monde. Habitant des cultures à la fois traditionnelles et cosmopolites, leurs visions s’entremêlent, se rencontrent, se parlent et se […]
SIDIKI DIABATE, LE PETIT PRINCE DE LA KORA Samedi 20 août 2017, Sidiki Diabaté, surnommé « le petit prince de la kora », a fait partager la beauté de la musique mandingue, rehaussée par les instruments électriques, à un public survolté qui buvait chacune de ses chansons, criant de joie au pied du grand podium installé dans le parc du Palais de la Culture d’Abidjan. Une longue lignée Sidiki Diabaté, né en 1991 à Bamako au Mali, est issu de la 72ème génération d’une des plus exceptionnelles familles de griots et de joueurs de kora. Il est le fils de Toumani Diabaté Diabaté, Grammy Awards 2006 et 2010, et le petit fils de Sikidi Diabaté, nommé « Roi de la kora » au Festac (festival des arts et de la culture) 1977 de Lagos. A force d’étude et de travail, Sidiki Diabaté parvient très tôt à maîtriser parfaitement la pratique de la calebasse à 21 cordes, transmission d’une mémoire, d’un savoir et d’une culture. La maturité et l’expression personnelle de Sidiki Diabaté lui permettront de marier musique traditionnelle, kora et hip hop, en alliant modernité et respect de la tradition. Sidikia suit ses premiers cours de formation avec son père Toumani Diabaté, puis se […]
FÊTE DU RAMADAN, FÊTE DE LA JOIE, FÊTE DE LA FOI C’est ce dimanche 25 juin 2017 qu’a eu lieu la grande fête de l’Aid-El Fitr, marquant la fin du jeûne de Ramadan. Dans toute la Côte d’Ivoire, une foule joyeuse et parée de ses plus beaux atours s’est d’abord dirigée vers les mosquées et les espaces à ciel ouvert pour la grande prière d’Id al-Fitr puis a rempli les rues et tous les lieux publics, faisant partager à tous sa liesse. Aid El Fitr « Aid El Fitr » signifie en arable « fête de la rupture ». Il s’agit d’un terme arabe emprunté à l’araméen. Il est à associer au mot syriaque « ida » qui signifie « fête, jour férié ». La date de l’Aïd al-Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de Ramadan. Il arrive donc 29 ou 30 jours après le début du mois de ramadan, selon les années. Le calendrier hégirien (ou musulman) étant un calendrier lunaire (au contraire du calendrier grégorien qui est solaire), le jour de l’Aïd al-Fitr est arrêté lorsque, durant la « nuit du doute », le premier fin croissant de lune, « hilal », est visible. Salat al Aïd La fête de la fin du jeûne de […]
FÊTE DE LA MUSIQUE 2017 A ABIDJAN Cette année, la fête de la musique en était à sa 24è édition en Côte d’Ivoire. Un des points d’orgue de la manifestation a été le concert donné à l’Institut Français hier 21 juin 2017 avec des artistes de talents : Orentchy, Tchapol, Salsa Espoir, Joël, Seerabane, Spirow. La fête de la musique, d’origine française, s’est exportée à travers le monde et la Côte d’Ivoire où elle est célébrée dans les principales villes du pays, avec pour but de promouvoir la musique et les échanges entre les musiciens et la population. Historique La Fête de la Musique a été créée en 1982 à l’initiative de Jack Lang, ministre de la culture. Découvrant à l’occasion d’une étude sur les pratiques culturelles des français, que cinq millions de personnes dont un jeune sur deux, jouent d’un instrument de musique, il se prend à rêver de faire descendre les gens dans la rue. C’est ainsi qu’il décide de lancer la première Fête de la Musique, le 21 juin 1982, jour du solstice d’été, nuit païenne se référant à l’ancienne tradition des fêtes de la Saint-Jean. « Faîtes de la musique, Fête de la Musique », la formule devient un […]
● Ambassadeur Mohan Kumar Dans le cadre de sa visite de cinq jours en Guadeloupe, Mohan Kumar, ambassadeur de l’Inde à Paris, a animé le 24 février 2016, une conférence sur le rapprochement économique entre l’Inde et la Guadeloupe. La manifestation, qui se déroulait à la salle des fêtes de Wonche (Lamentin), était organisée par le GOPIO (Global Organization People of Indian Origin), organisation mondiale qui oeuvre dans le but de promouvoir les intérêts et les aspirations de la diaspora indienne dans le monde (près de 30 millions de personnes d’origine indienne vivent en dehors de l’Inde), en s’efforçant d’améliorer les échanges culturels et économiques entre l’Inde et les pays où réside sa diaspora. La visite de Mohan Kumar faisait suite à celle que son prédécesseur, l’ambassadeur Singh avait effectuée en février 2013 pour honorer les 150 ans de la naissance d’Henry Sindabarom qui avait mené un long combat afin que la nationalité française soit, en avril 1923, octroyée définitivement aux ressortissants indiens de la Guadeloupe. ● Relations France-Inde L’Ambassadeur Mohan Kumar commence son exposé en rappelant que l’Inde, à travers des partenariats stratégiques et des réformes réussies, a su réformer et moderniser son économie. La visite d’État de trois […]
Grand prix Guy Nairay en 2009, grand prix 2012 Uemoa de la biennale internationale de l’art contemporain africain de Dakar (Dak’Art), Pascal Konan est une des promesses de la peinture moderne ivoirienne. Son art : peindre des scènes de la vie quotidienne. Il a également peint le portrait de l’ancien président Félix Houphouët Boigny pour le nouveau siège de l’Union Africaine à Addis Abeba. Un portrait artistique dont l’expressivité retrace le visage, l’homme, et son action. 1. Une enfance heureuse L’artiste peintre Pascal Konan est né le 15 avril 1979 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Sa découverte très tôt de sa fibre artistique le conduit à intégrer le Lycée d’Enseignement Artistique à partir de la classe de troisième. Après le bac artistique, il entre à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts d’Abidjan où, major de sa promotion, il obtient le diplôme supérieur d’arts appliqués avec mention. Devenu professeur de peinture dans le même établissement, il poursuit parallèlement son activité picturale. Pascal Konan axe son travail sur les scènes de la vie quotidienne africaine et en particulier des grandes villes dont il interprète les émotions. Avec son langage et sa chaleur, il peint tout ce brassage culturel fait de la foule, des bruits et des odeurs. Son inspiration, […]
Meeting International de Baie-Mahault Ce samedi 14 mai 2016, au stade de Baie Mahault, s’est déroulée la 12è édition du Meeting Internationald’Athlétisme de la Grande Caraïbe. Homologué par les plus hautes instances de l’athlétisme international (IAAF, FFA, …), ce meeting est devenu une étape incontournable du calendrier mondial. Un rendez-vous devenu incontournable Le Meeting International de Baie-Mahault a vu passer, depuis sa création en 2004, les plus grands noms de l’athlétisme : Marie-Josée Pérec, Christine Arron, Lashawn Merritt, Usain Bolt, Maurice Green, Allen Johnson, Angelo Taylor, Dayron Robles, Leslie Jones, Patricia Girard, Ladji Doucouré, Jeremy Wariner, Ronald Pognon, Marc Raquil, Wilhem Belocian et bien d’autres. Cette année, l’invité d’honneur de la rencontre est Tommie Smith, vainqueur américain du 200 m aux JO de Mexico en 1968. Avec son compatriote John Carlos, ils étaient monté sur le podium en chaussettes noires montantes et, têtes baissées, avaient levé un poing ganté de noir pendant l’hymne américain. Antoine Cherubin, ancien entraîneur national des équipes d’athlétisme aux jeux Olympiques de Los Angeles et de Séoul, qui forma sur place les grands athlètes guadeloupéens, est également là. Les résultats 2016 Le meeting international d’athlétisme 2016 Région Guadeloupe a tenu toutes ses promesses. Six records dumeeting ont été battus et certains athlètes ont même réalisé les minimas pour les Jeux Olympiques 2016 de Rio. Dans l’épreuve reine du […]
Ce samedi 27 mai 2017, la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a tenu à célébrer la fête des mères avec les femmes de l’ensemble des communes d’Abidjan, qui s’étaient données rendez-vous, pour cela, au Palais de la Culture de Treichville. Dominique Ouattara a rendu hommage à chacune des femmes présentes et à travers elles, à toutes les femmes du pays pour les innombrables sacrifices qu’elles consentent au quotidien. La célébration de la fête des mères 2017 a été l’occasion pour la Première Dame de magnifier le travail et le courage des femmes de Côte d’Ivoire : « La fête des mères me donne l’opportunité de vous dire à quel point je suis sensible au travail remarquable que vous accomplissez chaque jour. Vous vous battez quotidiennement, pour soutenir vos familles avec dynamisme et courage. Vous êtes des exemples et des modèles à suivre pour les futures générations de femmes dans notre pays » leur a-t-elle dit. Madame Mariatou Koné, Ministre de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité, était aux côtés de la Première Dame. Articles similaires : Pèlerinage à Assouba Antillais de Côte d’Ivoire Abidjan, carrefour des cultures Un beau mariage à Abidjan Maroc-Côte […]
Le samedi 21 mai 2016, Capesterre Belle Eau a été le théâtre des retrouvailles bouleversantes de la communauté indienne de Guadeloupe avec ses ancêtres arrivés d’Inde il y a 150 ans comme engagés sur les plantations sucrières de l’île. ● Cicatriser le passé C’est pour cicatriser les souvenirs des humiliations subies et des souffrances endurées, honorer les mémoires bafouées et rompre le silence de l’histoire, qu’un mémorial a été inauguré dans le centre de la ville, en présence des autorités locales, d’invités venus de loin (Inde, Île Maurice, Réunion, Martinique, …), des descendants des engagés indiens et d’une foule nombreuse. ● Rituel des lampes Comme pour beaucoup de manifestations en Inde, la cérémonie de Capesterre a commencé par le rituel des lampes, dont la flamme est destinée à apporter la lumière qui éclaire le coeur de chacun et qui nous aide à vivre ensemble en harmonie, en Guadeloupe et dans le monde. Symbole de la lumière qui est en chacun de nous, la lampe est allumée chaque jour sur l’autel familial, pour nous éclairer du matin au soir. Symbole puissant et rassembleur, elle est là pour nous aider à grandir ensemble dans la paix et la fraternité. ● Plantation des neems […]
Le 2 avril 2016, la Maison du Patrimoine, de la Ville de Basse Terre, organisait une conférence de l’historien René Belenus sur les 70 ans de la Départementalisation, étape fondamentale de l’histoire de la Guadeloupe. Il était essentiel pour moi d’assister à cette soirée. ● L‘assimilation, une très ancienne revendication L’assimilation de la Guadeloupe et de la Martinique a en réalité commencé dès leur création, avec la Charte de Richelieu de 1635 qui édicte que « tous les habitants des isles sont français ». Un siècle plus tard, la Jurisprudence Générale du Royaume précise que « les colonies doivent se conformer à la coutume de Paris ». Durant la révolution, Robespierre délivrera en mai 1791 sa célèbre tirade à l’Assemblée Constituante :« Périssent les Colonies, si les colons veulent, par les menaces, nous forcer à décréter ce qui convient le plus à leurs intérêts ». Le 5 août 1795, Boissy d’Anglas prononce un discours à l’assemblée nationale sur l’assimilation des colonies à la métropole, ce qui conduit le Directoire à ériger les colonies en département (Constitution de l’An III). ● Troisième république Sous la Troisième République, la revendication de l’assimilation se poursuit avec la proposition de loi des sénateurs Allègre (Martinique) et Isaac (Guadeloupe) du 15 juillet […]
CEREMONIE DE PUJA A ABIDJAN Ce lundi 5 juin 2017, nous avons participé à une très belle puja conduite dans la demeure d’une famille indienne de Marcory (quartier d’Abidjan), par Swami Shardhanand, pujari (prêtre hindou) de Bangalore, qui vient pour la seconde fois en Côte d’Ivoire, invité par l’association « Art de Vivre ». L’Art de Vivre L’Art de Vivre (The Art of Living ou TAOL) est une organisation fondée en 1980 par Sri Sri Shankar, un des grands maîtres spirituels de l’Inde, à Bangalore, ville de 8,5 millions d’habitants et capitale de l’État du Karnataka, au sud de l’Inde. TAOL promeut une spiritualité accessible à tous, basée sur les pratiques yogiques et un enseignement philosophique d’inspiration néo-védântique. TAOL réunit une communauté transnationale autour d’une spiritualité à vocation universelle, transcendant les appartenances culturelles et religieuses individuelles. Puja La puja est un ensemble de rituels par lesquels on adore et vénère la divinité. Elle suit un déroulement codifié et implique des composantes matérielles (parfums, chants, objets, nourriture…) autant que des dispositions mentales et spirituelles si l’on veut qu’elle soit efficace. La puja traditionnelle comporte un grand nombre d’étapes, constituées notamment de prières et d’offrandes (de fleurs, de nourriture, de parfums, …) que l’on […]
SOIREE MUSICALE AVEC FATOUMA KOUYATE, GRIOTTE GUINEENNE Mercredi 3 février 2016, à la bibliothèque Paul Mado de Baie Mahault, dans le cadre du Mois de l’Afrique organisé par l’association Racines, s’est déroulée une magnifique rencontre musicale avec la griotte guinéenne Fatouma Kouyaté et l’ex-Ministre de la Culture de la Guinée, Conté Amirou. Fatouma Kouyaté, à travers la musique de son balafong et ses chants, et Conté Amirou, par son talent de conteur, ont su remonter les siècles et conter la grande histoire de l’empire du Mandé, fondé au 13ème siècle par Soundjata Keïta. Le griot L’institution des griots est fort ancienne en Afrique occidentale et a atteint son sommet au temps des grands empires d’Afrique de l’Ouest (Ghana, Mali, Songhai, …). A la fois conteurs, historiens, musiciens et philosophes, les griots constituent la mémoire vivante de l’Afrique. Maîtrisant à la fois l’art de la musique et de la parole, le griot est, grâce à ces deux vertus cardinales, tour à tour historien, conteur, généalogiste ou médiateur. Formant une caste à part, les griots ne sont pas seulement les artistes d’un peuple, mais les dépositaires et les responsables de la tradition orale, musicale et poétique, car c’est grâce à eux que […]
LA LITTERATURE IVOIRIENNE, LIEU D’ECHANGE ET DE RECONCILIATION Du 24 au 28 mai 2017 s’est tenue, au Palais de la Culture de Treichville, la 9è édition du Salon International du Livre d’Abidjan (SILA), une importante rencontre littéraire de la sous-région, qui confirme une production locale du livre en plein essor. Au thème de l’édition 2016, « Le livre, lieu de mémoire et porte d’avenir », succédait celui de 2017 « Le livre au cœur de la famille ». La Côte d’Ivoire confirme ainsi son engagement à faire de sa littérature un lieu d’échange et de réconciliation. 1.Littérature orale Comme partout en Afrique noire, la littérature ivoirienne ne commence pas avec la littérature écrite en français. Elle est précédée par une riche littérature orale traditionnelle faite de légendes, contes, épopées, proverbes, etc… La diversité des langues locales ivoiriennes (dioula, malinké, bambara, sénoufou, baoulé, bété, yacouba, agni, …) explique la richesse de ce patrimoine culturel hérité des ancêtres. Les recueils de contes, de légendes et de proverbes de Côte d’Ivoire sont recueillis et traduits en français par François Joseph Amon d’Aby, Marius Ano N’guessan, et d’autres spécialistes de la littérature ivoirienne orale. 2. Les pionniers Dès la période coloniale, les pionniers de […]
Du 16 au 17 avril 2016, un ensemble de manifestations a marqué le 150è anniversaire de l’arrivée des premiers libanais en Guadeloupe. Plusieurs centaines de personnes, venues de partout (Guadeloupe, France, Liban, Etats-Unis, Canada, …), ont célébré la présence du Liban en Guadeloupe et la façon dont son patrimoine, sa culture et son identité sont venues enrichir l‘âme et la diversité de la Guadeloupe. 1.Immigration et intégration La première journée, 15 avril 2016, a été consacrée à un cycle de conférences données au Memorial Act, sur le thème « Immigration et intégration ». Les conférenciers étaient Ghady El Khoury, chargé d’affaires du Liban en France, Gérard Lafleur, historien, Gérard Bulin-Xavier, socio-anthropologue, Mgr Maroun-Nasser Gemayel, évêque en charge des maronites d’Europe. 2.Plaque commémorative L’après-midi du samedi 16 avril 2016 a été consacré à l’inauguration de la plaque commémorative de l’arrivée des libanais en Guadeloupe en 1866. Le lieu choisi pour la pose de la plaque était un immeuble de la place du marché central de Pointe-à-Pitre, lieu emblématique de l’activité commerciale des immigrés libanais. Des allocutions ont été préparées par plusieurs personnalités : Colette Koury, présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Îles de Guadeloupe, Mme Borel-Lincertin, présidente du Conseil Général, […]
Le public guadeloupéen a pu découvrir la richesse de la littérature congolaise, une des plus prolifiques de l’Afrique Noire, à travers trois rencontres : avec Henri Lopez, le 21 avril 2015 à la médiathèque de Saint-Claude, avec Alain Mabanckou le 26 novembre 2015 à la médiathèque Caraïbes de Basse-Terre, et avec Sony Labou Tamsi, le 29 janvier 2016 à l’Artchipel de Basse-Terre. ● La géographie et l’histoire Pays de taille modeste (342 000 km2, 4,7 millions d’habitants), le Congo constitue pourtant l’un des « viviers » les plus importants d’écrivains africains. Cette place singulière de la littérature congolaise, hissée aux plus hauts sommets de la scène internationale, via des prix littéraires prestigieux, le pays la doit sans aucun doute à la conjonction de son histoire (Brazzaville a été le siège de l’Afrique Equatoriale française et de ses nombreuses institutions administratives, politiques, culturelles, …), de sa géographie (la grande variété de ses paysages, des savanes du Niari à la forêt équatoriale, de l’immense fleuve Congo aux montagnes du Mayombe et aux magnifiques plages de la côte atlantique) et de son peuplement (les nombreuses ethnies, les anciens royaumes Kongo et Loango, les chefferies, …). ● Trois générations On peut distinguer trois grandes générations d’écrivains congolais. […]
La troupe congolaise Lemba s’est produite les 25 et 26 février 2016 au CGOSH, à Gourbeyre. 1.Histoire Le ballet Lemba a été créé en 1974 par Michel Rafa, de son vrai nom LOUZALA, né au Congo Brazzaville. Cet illustre ballet théâtre avait pour but de propulser sur le devant de la scène parisienne un grand ensemble black capable de promouvoir, de représenter et de revaloriser la culture Africaine. Cette troupe musicale a marqué les premiers pas dans l’essor de la musique Africaine en France. La compagnie met en lumière la danse, le chant et le théâtre au cœur de prestations colorées des musiques chants et rythmes du Congo. Elle est composée d’une vingtaine de musiciens, danseurs et comédiens originaires des Antilles, du Bénin, du Congo, du Cameroun, du Centrafrique, de la France, du Sénégal et de la RDC. 2. Tradition et modernité La tradition et la modernité, c’est ce savant mélange que Michel RAFA a réussi à sublimer pour faire rentrer le ballet théâtral Lemba dans l’ère euphorique de la mondialisation et des réseaux sociaux. Une performance artistique et une prouesse musicale qui font de ce maitre éclairé, un véritable protecteur de la culture Kongolaise et un chantre lumineux de […]
LES CONTES AFRICAINS, TRESOR POUR L’HUMANITE Ce vendredi 19 mai 2017, à l’IF d’Abidjan, le groupe « Les Femmes Battantes » composée de Florence Kouakou (surnommé Flopy Mendosa, contraction de Mental-Douceur-Sagesse), Rebecca Kompaoré, Brigitte Glaï et Thérèse Yao, a animé la « Nuit du Conte en Famille ». Accompagnées par un groupe de percussionnistes, elles ont montré, à travers leurs récits, combien le conte africain était l’assurance de tracer les voies d’une société juste et équitable, et de construire une humanité de valeur. 1. Le conte, richesse de l’Afrique Les contes, chants et épopées font partie intégrante de la culture africaine. Issus d’une tradition orale séculaire, transmise de génération en génération par les conteurs, les griots, les sages, les vieillards, les femmes, …, cette littérature orale a aujourd’hui dépassé les limites de l’Afrique noire et se répand à travers le monde, montrant que l’attirance pour l’Afrique noire, sa culture, ses formes artistiques et sa littérature est réelle. Encore aujourd’hui, alors que l’Afrique noire se modernise et que ses valeurs et moeurs évoluent, influencées par les courants occidentaux, la tradition orale, avec ses devises, proverbes, fables, contes et épopées, occupe une place importante. La tradition orale reste l’une des richesses et des caractéristiques de la […]
Ce mercredi 8 mars 2017, notre petite famille a vécu un moment historique. Il s’agissait de notre rencontre avec Andrew Young, venu 3 jours à Abidjan pour mettre en place des projets de sa fondation (Andrew Young Foundation). Bras droit de Martin Luther King Militant des droits civiques américain, Andrew Young a été le bras droit de Martin Luther King. Il était à ses côtés lorsque MLK a été assassiné le 6 avril 1968 à Memphis (Tennessee). Il est ensuite devenu député, ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations Unies et maire d’Atlanta. Aujourd’hui âgé de 84 ans, Andrew Young est impliqué dans de nombreux projets sociaux et est venu en Côte d’Ivoire du 6 au 8 mars 2017 au titre de plusieurs projets (éducation, santé, agriculture, …) mis en oeuvre par sa fondation. Andrew Young nous a confié que Martin Luther King disait souvent à ses proches : « pour réaliser une vie accomplie, un homme doit renoncer à deux choses : l’amour de la richesse et la peur de la mort ». Martin Luther King, Chevalier de la vérité Martin Luther King était un chevalier de la vérité, prêt à donner sa vie pour faire rendre gorge aux différents démons avec […]
Visite de Mohammed VI en Côte d’Ivoire Du 23 au 27 février 2017, le roi du Maroc, Mohammed VI, a effectué une visite en Côte d’Ivoire. Il s’agit de son 4è voyage en Côte d’Ivoire après ceux de 2013, 2014 et 2015. Plus de quarante visites Depuis son arrivée sur le trône en 1999, le roi du Maroc ne cesse de sillonner l’Afrique subsaharienne où il a effectué plus de quarante visites, signant de nouveaux accords de partenariat dans plusieurs secteurs (agriculture, banque, énergies renouvelables, mines, tourisme, logements, santé). Plusieurs raisons expliquent cette volonté du roi du Maroc de prouver la communauté de destin entre son pays et le reste du continent. Il y a tout d’abord le désir du Maroc de recueillir le plus de soutiens possibles à son projet d’établir la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental (lequel a été proclamé République arabe sahraouie démocratique par le Front Polisario). Un nouvel espace de déploiement Il y aussi le constat que l’Afrique subsaharienne est devenue l’espace naturel de déploiement du Maroc, le seul possible pour le royaume. En effet, au nord, le Maroc peut développer des coopérations étroites avec des pays européens, mais n’a pas les moyens d’y […]
Samedi 18 février 2017, au Centre Culturel Français (qui s’appelle désormais l’Institut Français) d’Abidjan, le groupe franco-touareg « Imidiwen » a présenté son nouveau spectacle musical « Tafouk Nakaliet » (On a tous le même soleil) . Iwidiwen Le groupe « Iwidiwen » est né du voyage effectué en 2001 par « Le Chauffeur est dans le pré », groupe de cinq musiciens natifs de Montpellier, au nord-est du Mali, à la frontière avec l’Algérie, sur les pistes désertiques de l’Adrar des Iforas (la montagne des Iforas), un des principaux massifs montagneux du Sahara, avec l’Aïr, le Hoggar et le Tibesti. La rencontre entre les musiciens français (Thomas Ball, Christophe Montet, Olivier Lechevallier, Fabrice Vialatte, Julien Wicquart, Manuel Wicquart) et les artistes touaregs (Nina Abdoulaye, Mossa Ag Sarid, Al Housseini Ag Assadeck, Yaya Samaké) a donné naissance à ce groupe de musique, « Imidiwen », qui associe chants traditionnels touaregs et instrumentations occidentales (accordéon, cuivres, percussions, clarinette, électro). Un mariage, une passerelle « Imidiwen » est l’histoire d’une rencontre, d’un mariage de deux cultures, une histoire de vie. Cette passion commune de la musique, partagée entre artistes montpellériens et touaregs a créé une passerelle entre les cultures française et touaregs. La force de l’amitié, le partage de ses aventures africaines […]
Un village devenu une mégacité New York a ses fameux taxis jaunes, Londres ses célèbres Black Cab et Abidjan ses taxis oranges. Au nombre de 12 000, ils sillonnent infatigablement l’immense capitale économique ivoirienne qui ne cesse de s’étendre et est devenu une mégacité abritant quelque 5 millions d’habitants. Les taxis oranges sont une véritable institution dont les ivoiriens ne peuvent se passer pour aller d’un point à l’autre de cette gigantesque agglomération qui s’étend sur près de 60 000 ha, c’est-à-dire une douzaine de kilomètres d’est en ouest et une dizaine du nord au sud. A l’origine un petit village de pêcheurs coincé entre la lagune et la mer, Abidjan a en effet progressivement grandi pour aujourd’hui s’étendre sur dix communes dont plus personne n’ignore les noms : Abobo, Adjamé, Yopougon, Plateau, Attécoubé, Cocody, Koumassi, Marcory, Treichville, Port-Bouët. Un âge avancé Mais revenons aux taxis oranges. Si une partie d’entre eux est petit à petit remplacée par des véhicules neufs et chics, il faut bien reconnaître que la plupart des taxis d’Abidjan ont un âge avancé. Faire rouler certains d’entre eux est une prouesse technique tant ils sont délabrés voire rafistolés. Direction en bout de course, carrosserie et sièges défoncés, […]
L’édition 2017 d’Abidjan Jazz s’est déroulée hier 5 mai 2017, avec quelques uns des grands noms ivoiriens du jazz. Comme chaque année, cet évènement est devenu, le temps d’une soirée, le lieu idéal pour s’enivrer d’un jazz splendide joué par une sélection exquise de jazzmen. ● Racines du jazz Quand on pense jazz, on pense souffrance, génie, créativité. On pense surtout Etats-Unis, plantations de coton, ségrégation, lutte pour les droits civiques. On pense enfin aux géants noirs américains qui ont universalisé cette musique en offrant leur talent au monde : Louis Armstrong, Duke Ellington, Ella Fitzgerald, Nina Simone, Nat King Cole, Lional Hampton, Charlie Parker, Sidney Bechet, Count Besie,Miles Davis, … et tant d’autres. Par leur art, ils ont porté haut l’étendard du jazz et revalorisé l’homme noir dans le monde. ● Retour en Afrique Faire largement connaître dans toute l’Afrique le jazz, style musical souvent méconnu sur le continent, tel est le but des festivals variés et inventifs qui se déroulent chaque année au Sénégal, Guinée, Maroc, Tunisie, … et font de l’Afrique l’une des terres de prédilection de cette musique. En Côte d’Ivoire, c’était le cas hier 5 mai 2017 à Abidjan où le concert « Les Eléphants du […]
Le FEMUA (festival des musiques urbaines d’Anoumabo) est devenu un des plus grands festivals de l’Afrique subsaharienne. Il se tient chaque année dans le village d’Anoumabo, devenu un des quartiers d’Abidjan. Le FEMUA confirme ainsi la place de carrefour culturel de l’Afrique de l’Ouest, qu’est devenue Abidjan au fil des années. Cette année, la 10è édition du FEMUA a révélé deux étoiles montantes de la musique africaine : le guinéen Soul Bang et la sénégalaise Marema. Né en 1992 à Conakry (Guinée), le chanteur Soul Bang (contraction de son vrai nom Souleymane Bangoura) est un jeune artiste de 25 ans, lauréat du prix Découvertes RFI 2016. Mêlant le Rhytm and Blues aux mélodies traditionnelles guinéennes, il chante en malinké, soussou, peul, français ou anglais. Ses textes parlent du quotidien de ses compatriotes, de la jeunesse, de l’éducation ou de l’amour, et en particulier de l’amour entre l’enfant et sa mère. Contrairement à beaucoup de jeunes de son âge, il ne rêve pas d’émigration mais veut ancrer son talent en Guinée pour y combattre le chômage et la pauvreté et donner à la jeunesse de son pays l’espoir de faire changer les choses. A 29 ans, Marema Fall est le nouveau talent […]
Un très beau mariage a eu lieu ce samedi 28 janvier 2017 entre Gustave et Monique à l’église Saint Jean de Cocody d’Abidjan. Dans son homélie, le Père Ernest Niamba a redit la place éminente que tient le mariage aux yeux de Dieu. En effet, dans cette alliance entre un homme et une femme unis par un même amour, se révèle le plus pleinement l’histoire des alliances entre Dieu et l’humanité scellée dans l’amour du Christ qui a donné sa vie pour nous. La fidélité que se promettent les conjoints est non seulement source de confiance entre eux mais aussi et également source de confiance des enfants en l’amour miséricordieux de Dieu. Merci à l’Afrique pour ces beaux moments de joie spirituelle qu’elle nous offre. Dans les photos, vous verrez les photos de ces deux lieux que chacune des 65 paroisses d’Abidjan possède : la grotte mariale et la chapelle de l’adoration eucharistique permanente. Articles similaires : Pèlerinage à Assouba Antillais de Côte d’Ivoire Abidjan, carrefour des cultures Journées « Portes ouvertes » au Lycée International Jean Mermoz Abidjan recoit Andrew Young, compagnon de Martin Luther King LES CONTES AFRICAINS, TRESOR POUR L’HUMANITE FÊTE DES MERES AVEC LA PREMIERE DAME DE CÔTE […]
Aujourd’hui 11 février 2017, c’étaient les journées « portes ouvertes » du Lycée Jean Mermoz d’Abidjan. D’abord, qui était Jean Mermoz ? Jean Mermoz Jean Mermoz est célèbre aviateur français, né en 1902, qui réalise en janvier 1933, pour la première fois, le vol Paris-Buenos Aires (capitale de l’Argentine). Jusqu’en décembre 1936, date de sa disparition tragique dans l’Océan Atlantique, il effectuera 24 traversées de l’Atlantique Sud et prouvera ainsi que le courrier peut être transporté d’un continent à l’autre avec le même appareil alors que, avant cet exploit, il fallait en utiliser plusieurs. La disparition en mer le 7 décembre 1936 de l’avion piloté par Jean Mermoz, avec Alexandre Pichodou, copilote, Henri Ezan, navigateur, Edgar Cruveilher, radio, et Jean Lavidalie, mécanicien, est vécu en France comme une catastrophe nationale. Une cérémonie officielle à la mémoire de tout l’équipage a lieu le 30 décembre 1936 aux Invalides, en présence d’Edouard Daladier, vice-président du conseil. Aujourd’hui encore, Jean Mermoz continue d’être considéré comme un des héros de l’aéronautique et de l’aviation au même rang que Louis Blériot, Charles Lindberg et Georges Guynemer. Une des citations les plus célèbres de Jean Mermoz est « Ce sont les échecs bien supportés qui donnent le droit de […]
Pèlerinage à Assouba 1) Assouba Assouba est un important sanctuaire marial situé à 150 km à l’est d’Abidjan, non loin de la frontière avec le Ghana. Près de 7 000 personnes participaient à cette magnifique journée du 18 mars 2017 durant laquelle se sont déroulés la messe, l’adoration, les enseignements, les chants et les prières. Les photos permettent de voir ce splendide peule africain, composé d’innombrables personnes, de tous les âges, vêtues d’habits de mille couleurs, et marchant avec les yeux brillants de foi. 2) Foi et culture africaines Assouba permet de comprendre combien de nombreux chrétiens africains expérimentent, dans leur pratique quotidienne et dans la profondeur de leur cœur, la beauté de la foi chrétienne. Cela n’a rien d’étonnant car il n’est pas difficile de voir que la culture et la religion africaine sont les deux faces inséparables d’une même réalité. En effet, dans les cultures africaines, il existe la croyance en deux mondes, l’un visible, l’autre invisible, en perpétuelle interconnexion. La croyance dans les ancêtres et dans les esprits est une réalité massive. En cela, la tradition africaine rejoint Saint Paul qui évoque abondamment le monde des esprits (Col 1,16). 3) Jean Paul II et l’Afrique Le 10 […]
ANTILLAIS DE CÔTE D’IVOIRE 1) Une belle réunion Samedi 11 mars 2017, nous avons eu la joie de participer à l’assemblée générale de l’Association des Antillais-Guyanais de Côte d’Ivoire qui se tenait dans une salle de classe de l’école « Les Dauphins » au quartier des Deux Plateaux à Abidjan.. Deux sujets étaient à l’ordre du jour : – la visite en Côte d’Ivoire, du 7 au 21 avril 2017, de Serge Billé, journaliste franco-ivoirien travaillant à RFO Martinique, qui viendra présenter son ouvrage « Dans le jardin secret d’Aimé Césaire », ouvrage où il partage les confidences que lui a faites Aimé Césaire au cours des nombreuses rencontres qu’il a eues avec lui ; – la préparation de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage en mai prochain. Après la réunion, nous avons tous été conviés à partager un pot de l’amitié chez une des membres de l’association qui habitait dans le quartier. 2) La Côte d’Ivoire, leur nouvelle patrie Les antillais vivant en Côte d’Ivoire et particulièrement à Abidjan sont nombreux. Nombre d’entre eux sont des guadeloupéennes ou martiniquaises ayant rencontré leur futur mari, ivoirien, en France lorsque tous les deux y faisaient des études. Elles se sont alors mariées et […]
La troisième édition de la Foire Internationale d’Abidjan (FIA) s’est déroulée du 24 mars au 2 avril 2017 à l’Ivoire Golf Club. Cette foire, qui s’inscrit dans la philosophie de la coopération Sud-Sud, a repris comme inspiration une phrase de Mohammed VI, roi du Maroc : « L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ». 1. Opportunités économiques Avec un taux de croissance parmi les plus élevés d’Afrique (après celui de l’Ethiopie), la Côte d’Ivoire, de par les opportunités économiques qu’elle offre, attire de plus en plus d’investisseurs, en particulier du Sud : Chine bien sûr, mais aussi Inde (la Côte d’Ivoire vient de ravir à l’Inde sa place de premier producteur mondial d’anarcade, ou noix de cajou, et l’Inde veut y développer les industries de transformation de ce produit), le Maroc, la Tunisie, la Turquie, l’Algérie et, récemment l’Egypte, à tel point que le Président Al Sissi a tenu à recevoir personnellement les 37 journalistes et patrons de medias africains invités au Caire du 26 février au 14 mars 2017. [print_gllr id=4167] 2. Solidarité Sud-Sud Une autre raison pousse les pays émergents à investir en Afrique. Il s’agit de la défiance qu’ils éprouvent de plus en plus à l’égard du Nord qui, sous prétexte […]
Ce mercredi 29 mars 2017, Gustave Akakpo et Marc Agbedjidji, deux auteurs togolais, étaient à l’honneur à l’Institut Français d’Abidjan où se jouait leur pièce de théâtre « Si tu sors, je sors », pièce qui rend hommage à la femme africaine et particulièrement à la femme togolaise. 1) Une tradition « Si tu sors je sors », « L’oeil de ma rivale », « Thomas Sankara », … sont quelques-uns des noms des célèbres pagnes africains qui ont fait la fortune des Nana Benz, ces femmes grossistes du commerce des pagnes en Afrique de l’Ouest. Le wax est emblématique des cultures d’Afrique de l’Ouest et du centre. Il y est même devenu une tradition. Et pourtant, il est le fruit de conquêtes, d’emprunts, de métissages, venus de nombreuses cultures. Né en Indonésie, importé en Afrique de l’Ouest, le wax fera la richesse d’industries textiles hollandaises et celle de véritables dynasties de grandes commerçantes : les Nana Benz du Togo. 2) Le wax, un marqueur identitaire de l’Afrique Si sous différents cieux, les tissus ont servi ou servent encore à communiquer, l’Afrique est le continent où cet art est le plus raffiné, au point que ces pagnes à messages (sociétaux, politiques…) sont devenus un marqueur identitaire africain. […]
LA BARBADE, A LA FOIS BRITISH ET AFRICAINE ● Géographie La Barbade est une île un peu à part dans le paysage caribéen, étant la seule qui ne soit pas bien alignée le long de l’arc antillais. De plus, la Barbade n’est pas, comme les autres, une île volcanique, mais une île calcaire constituée de dépôts sédimentaires. D’une superficie de 431 km2, habitée par 300 000 habitants, la Barbade est entourée par un littoral de 97 km. C’est une île plate dont le point culminant est le Mont Hillaby à 336 m. A l’extérieur des villes, le paysage est occupé par de grands champs de canne, quelques forêts tropicales et des mangroves. ● Histoire Les premiers habitants de la Barbade furent les Arawaks venus du Venezuela vers 1 500 avt JC puis, à partir de 1 200 avt JC, les Caraïbes. C’est l’explorateur portugais Pedro a Campos qui baptisa l’île du nom de Los Barbados («les barbus») en raison de la « pilosité » des racines aériennes des ficus qui poussaient sur la côte. En 1492, les Espagnols s’installent sur l’île mais s’en désintéressent vite. John Powell, premier britannique à toucher l’île le 14 mai 1625, revendique sa possession pour le roi James Ier. […]
4é CONGRES DES ECRIVAINS DE LA CARAÏBE La Créole Beach, 15 au 18 avril 2015 Compte rendu de Pascal Gbikpi (toutes les photos sont de P. Gbikpi) Du 15 au 18 avril 2015, la quatrième édition du congrès des écrivains de la Caraîbe s’est déroulée à l’hôtel Créole Beach au Gosier, le thème étant « Voyages, migrations, diasporas dans les littératures caribéennes ». Une soixantaine d’auteurs de diverses expressions étaient présents : – francophones : Joël des Rosiers (Haïti), Lyonel Trouillot (Haïti), James Noël (Haïti), Evains Weche (Haïti), Yannick Lahens (Haïti), Rodney Saint-Eloi (Haïti), Dominique Batraville (Haïti), Renaud Govain (Haïti), Alexandre Alaric (Martinique), Patricia Donatien (Martinique), Manuel Norvat (Martinique), Liliane Fardin (Martinique), Rodolphe Solbiac (Martinique), Simone Schwartz-Bart (Guadeloupe), Daniel Maximin (Guadeloupe), Jacky Dahomay (Guadeloupe), Max Jeanne (Guadeloupe), Gisèle Pineau (Guadeloupe), Roger Toumson (Guadeloupe), Willy Alante Lima (Guadeloupe), Birman Seytor (Guadeloupe), Steve Gadet (Guadeloupe), Georges Cocks (Guadeloupe), Didier Mannette (Guadeloupe), Djant M’Bitako (Guadeloupe), Max Etna (Guadeloupe), Max Edinval (Guadeloupe), Alain Foix (Guadeloupe). – anglophones : Mac Donald Dixon (Sainte Lucie), John Lee (Ste Lucie), Vladimir Lucien (Ste Lucien), Earl Lovelace (Trinidad), Elisabeth Nunez (Trinidad), Lawrence Scott (Trinidad), Beverley East (Jamaïque), Kwame Dawes (Jamaïque), JohnRobert Edison Sandiford (Barbades), Schuyler Esprit (Dominique), Ruel […]
INAUGURATION DU MEMORIAL ACTE, LIEU DE COMMEMORATION ET DE RECONCILIATION 1. Le Memorial Acte Des racines d’argent sur une boîte de granit noir : c’est ainsi que l’on pourrait résumer l’architecture ultramoderne du Mémorial ACTe, Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, complexe majestueux qui réunit sur 7 125 m², exposition permanente, exposition temporaire, boutiques, librairies, centre de recherche, médiathèque… La boîte noire qui abrite les salles d’exposition représente le socle renfermant la richesse que constitue la connaissance du passé et sur lequel se construit en partie la mémoire collective. Le granit noir est incrusté d’une constellation d’éclats de quartz doré, représentant les âmes des millions de victimes de la traite négrière et de l’esclavage. Les racines d’argent évoquent la quête des origines à laquelle renvoie l’histoire de la traite et de l’esclavage et suggèrent une croissance, un élan, un mouvement, qui invitent la communauté guadeloupéenne, forte du partage de son passé fondateur, à rayonner sur le monde. Au total, Mémorial ACTe est le passé qui permet de mieux appréhender le présent et de se tourner vers le futur. Le Mémorial ACTe veut participer à la création d’une mémoire collective et encourager la recherche sur […]