Le village de pêcheur d’Amsterdam est construit au 13éme siècle à côté du barrage construit sur la rivière Amstel et devient vite un important port commercial. Lors des guerres de religions du 16éme siècle, Amsterdam devient un refuge pour les familles juives portugaises et espagnoles, les négociants d’Anvers et les Huguenots français, tous fuyant les persécutions religieuses. La ville s’enrichit rapidement et devient une place économique incontournable en Europe. Au début du 17è siècle, la VOC (Compagnie des Indes orientales), qui commerce avec l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique, l’Océan Pacifique et la Nouvelle-Guinée, et la WIC (Compagnie des Indes occidentales) qui dispose du monopole pour l’Asie, installent leurs principaux bureaux à Amsterdam. La Banque et la Bourse d’Amsterdam sont créées vers 1610 et Amsterdam devient le plus important port du monde et une place financière internationale. Le 17è est le « siècle d’or », autant du point de vue économique que culturel. Les canaux de la ville sont construits et de nombreux artistes (notamment Rembrandt) font sa renommée. Les guerres contre la France puis l’Angleterre au 18éme siècle et 19éme siècle entament le déclin d’Amsterdam. A la fin du 19éme siècle, la révolution industrielle rétablit une partie de la prospérité de la ville. La ville souffre de la 1ére Guerre Mondiale et de la 2ème guerre mondiale, cette dernière exterminant une grande partie de son importante communauté juive. Dans les années 1960 et 1970, Amsterdam accueille de nombreux hippies européens, ceci étant lié, entre autres, à la tolérance envers l’usage des drogues. Amsterdam compte de très nombreux musées dont le Musée Maritime qui présente une réplique d’un trois mâts de la WIC et le Rijsksmuseum qui abrite de splendides collections de peinture du siècle d’or, dont en particulier celles de Vermeer (la Laitière, la Femme en bleu lisant une lettre, Ruelle, la Lettre d’amour), Hals ou Rembrandt (la Ronde de nuit, le Syndic des drapiers, la Fiancée juive…).
Un des points les plus célèbres d’Amsterdam est la maison d’Anne Franck qui servit de cachette à sa famille. Le journal d’Anne Franck constitue un témoignage vivant de la barbarie nazie. Le 15 mai 1940, l’Allemagne envahit les Pays–Bas et les lois anti-juives y sont appliquées dans toute leur cruauté. Réalisant qu’il est trop tard pour fuir le pays, Otto Franck, son épouse Edith et leurs deux filles Margot et Anne décident d’entrer en clandestinité. Ils viennent se cacher dans des pièces situées à l’arrière du bâtiment situé au 263 Prinsengracht, là où Otto a son entreprise. Quatre autres personnes viendront les rejoindre dans cette cachette. Durant les deux années que durera cette vie cachée, Anne Franck tiendra un journal où elle raconte la vie quotidienne des clandestins. Le 4 août 1944, la police allemande, informée par téléphone de la présence des clandestins, fait une descente sur les lieux. Les clandestins ont été dénoncés. Les huit occupants sont arrêtés et embarqués. Le 3 septembre 1944, ils seront déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz. Des huit clandestins, seul Otto survivra. Il retournera à Amsterdam en juin 1945, trouvera les feuilles du journal d’Anne et le publiera. L’ouvrage a été traduit en 70 langues et vendus à trente millions d’exemplaires.