Lomé, capitale du Togo et ville de plus d’un million d’habitants, se situe à l’extrême sud-ouest du pays, le long du littoral atlantique. La ville s’étend jusqu’à la frontière avec le Ghana, située à quelques centaine de mètres du centre ville. Fondée au 18è siècle par les Éwés, son nom viendrait de Alotimé qui en éwé signifie « au milieu des plantes d’Alo » (l’Alo est un arbre dont le tronc est encore aujourd’hui la principale source de cure-dent au Sud-Togo). C’est pour échapper aux impôts que l’administration britannique faisait peser sur les commerçants de la région entre Aflao et Keta, que ceux-ci commencèrent à débarquer leurs marchandises à Lomé. Les compagnies européennes, britanniques et surtout allemandes, s’installèrent à leur tour, ainsi que les marchands Haoussa venus de l’intérieur du pays. Les menaces des Britanniques de la Gold Coast à l’égard de la ville de Lomé, dont ils supportaient mal la concurrence, poussèrent les locaux à demander la protection de l’Allemagne qui, le 5 juillet 1884, signa avec le roi Mlapa III le traité de Togoville. Lomé, devenue capitale du Togoland le 6 mars 1897, bénéficia en 1904 de la construction d’un port qui se substitua vite à celui d’Aného et sera relié au reste du pays (Aneho, Kplaimé, Atakpamé) par des voies ferrées.
Au lendemain de la première guerre mondiale, les allemands sont remplacés par les français et les anglais. En 1922, un conseil des notables est créé qui regroupe les commerçants togolais dont certains possèdent de nombreuses terres, plantées en partie en cocotiers. Aux voies ferrées et aux routes réalisées sous les allemands, les français ajoutent l’électrification (1926) et l’adduction d’eau potable (1940).
Lomé est aujourd’hui devenue avec son port et ses nombreuses banques une plaque tournante du commerce entre ses voisins. L’économie informelle (populaire) est très développée à Lomé : petits commerces, ateliers de réparation, cybercafé, taxis-motos, taxis-autos, … Il faut y ajouter le maraîchage qui se développe tout autour de la ville. La ville de Lomé est divisée en quartiers : Ablogamé, Adawlato, Amoutivé, Bé, Dékon, Forever, Kodjoviakopé, Noukafou, Nyékonakpoé, Tokoin, Hédranawoe, Adjangbakomé. L’agglomération de Lomé comprend, outre Lomé : Aflao, Agbalépédogan, Akodésséwa, Anfamé, Baguida, Kanyikopé, Kélékougan, Lomé II, Totsigan, Totsivi, Djidjolé, Adjidogomé, Agoè, Kpogan, Attikoumè, Bè Klikamè, Avédji, Adewi. Le centre ville de Lomé abrite de nombreux bâtiments d’architecture coloniale (palais des gouverneurs, cathédrale du Sacré-Cœur, assemblée nationale, …), des bâtiments modernes (BCEAO, BOAD, BTCI, CEDAO, Hôtel du 2 février, …), le monument de l’indépendance, le siège de l’ancien Rassemblement du peuple togolais (RPT).