. LA DOMINIQUE
La Dominique (754 km2) a été découverte par Christophe Colomb le 3 novembre 1493, lors de son second voyage. Ce jour étant un dimanche, il décida de nommer cette île « Dies Dominica », le jour du Seigneur.
La Dominique est montagneuse (son point culminant, le Morne Diablotin, s’élève à 1 447 m) et est parcourue par 365 rivières (une pour chaque jour de l’année, selon la légende populaire) et 30 chutes d’eau. C’est d’ailleurs grâce au relief escarpé de l’île que les Indiens Caraïbes ont échappé à l’extermination.En 1903, la Couronne Britanique a reconnu leur existence légale et leur a concédé un territoire de 1 480 ha, l’Indian Carib Reserve, situé autour de la petite ville de Salybia, au nord-est de l’île. 3 000 indiens y vivent encore.
La Dominique compte 70 000 habitants dont le tiers vit à Roseau. L’île dépend du tourisme, de la banane (30 % des emplois) et des services (40 % de emplois). Bien que l’anglais soit la langue officielle, 80 % de la population s’exprime en créole français.
L’île a été espagnole jusqu’en 1625 (fin de la Guerre de Trente Ans) puis française jusqu’au traité de Paris (1763), date à laquelle elle est devenue anglaise. C’est de la période française que datent les noms français de presque tous les lieux et villages du pays, ainsi que le créole français.
II. DIOCESE DE ROSEAU
Les premiers religieux qui arrivent en Dominique appartiennent à l’ordre de Saint Dominique et viennent de la Guadeloupe. Ils sont conduits par le Père Raymond Breton, envoyé par le Père Jean-Baptiste Dutertre, basé en Guadeloupe. Le Père Breton célèbrera sa première messe en Dominique en 1646 à Vieille Case. Il rédigera le premier catéchisme en langue kalinago. La première église sera construite à Colihaut en 1653.
Les Jésuites arrivent quant à eux de la Martinique et s’installent à Grand Bay, dans le sud de la Dominique. La grande croix en bois qu’ils construisirent est brûlée par les Kalinagos qui assimilaient la religion chrétienne à la guerre et la mort que leur avaient apportées les Espagnols. Cette grande croix sera ensuite renconstruite en pierre, et il est possible de la voir encore aujourd’hui.
70 % de la population de la Dominique, soit 50 000 habitants, est catholique. Le reste de la population appartient aux diverses églises protestantes. Le diocèse de Roseau, qui correspond au territoire de la Dominique, comprend 14 paroisses, chacune d’entre elles étant divisée en 4 ou 5 chapelles. Les prêtres sont au nombre de 24 dont 11 sont originaires de la Dominique, les autres provenant des Etats-Unis, de la Belgique, de la France (deux prêtres FMI : Louis Vrignaud et Michel Favalier), de la Tanzanie et du Kenya.
Le diocèse de Roseau a été érigé en 1850 et huit évêques s’y sont succédés :
– Mgr Michael MONAGHAN, évêque de Roseau du 14 juillet 1855 au 16 février 1851 ;
– Mgr Michel-Désiré VESQUE, évêque de Roseau du 10 juillet 1858 au 14 octobre 1856 ;
– Mgr René-Marie-Charles POIRIER, français, évêque de Roseau du 12 novembre 1858 au 23 avril 1878 ;
– Mgr Michael NAUGHTEN, évêque de Roseau du 2 septembre 1879 au 4 juillet 1900 ;
– Mgr Philip SCHELFHAUT, belge, évêque de Roseau du 25 mai 1902 au 22 mai 1921 ;
– Mgr Giacomo MORIS, belge, évêque de Roseau du 4 mars 1922 au 4 juin 1957 ;
– Mgr Arnold BOGHAERT, belge, évêque de Roseau du 4 juin 1957 au 29 novembre 1993 ;
– Mgr Edward Joseph GILBERT, Rédemptoriste originaire des Etats-Unis, a été évêque de Roseau du 1er juillet 1994 au 21 mars 2001, puis évêque de Trinidad de 2001 à 2011 ;
– Mgr Gabriel MALZAIRE, originaire de Sainte Lucie, est évêque de Roseau depuis le 10 juillet 2002.
Mgr MALZAIRE est donc le premier évêque carribéen de la Dominique.
III. DEUX GRANDS EVEQUES ORIGINAIRES DE LA DOMINIQUE
Si la Dominique n’a jamais eu d’évêque originaire du pays, elle a par contre donné deux grands évêques au reste du monde : Mgr BOWERS et Mgr FELIX.
1. Mgr BOWERS
Mgr Joseph Olivier BOWERS est né à Massacre, sur la côte ouest de la Dominique, au nord de Roseau, en mars 1910. Il a été ordonné prêtre dans la Society of the Divine Word (Société du Verbe Divin) le 22 janvier 1939 à Rome puis envoyé au Ghana. Le 8 janvier 1953, il est nommé évêque auxilliaire d’Accra (capitale du Ghana) et ordonné évêque le 22 avril 1953 par le Cardinal Francis SPELLMAN, archevêque de New York, à Bay Saint Louis (Mississipi, Etats-Unis). Il sera ainsi le premier évêque noir consacré aux Etats-Unis mais non pas le premier évêque noir-américain. En effet, James A. Healy, entré en 1852 au séminaire St Sulpice à Paris, a été ordonné prêtre à Notre Dame de Paris le 10 juin 1854 puis évêque de Portland (Etats-Unis) le 2 juin 1875. Mgr BOWERS, qui succèdera à Mgr Adolph Alexander NOSER, allemand, sera évêque d’Accra pendant 18 ans, jusqu’au 16 janvier 1971. L’œuvre pastorale de Mgr BOWERS sera extrêmement féconde : le nombre de catholiques triplera et les vocations sacerdotales fleuriront. Il fondera en 1957 une congrégation locale de religieuses missionnaires, les « Sisters of the Handmaids of the Divine Redeemer (SHDR) », ainsi que plusieurs établissements scolaires dont, à Accra, le Saint John College and Seminary, devenu aujourd’hui le Pope John Senior High School and Minor Seminary.
En reconnaissance pour son extraordinaire fécondité pastorale au Ghana, Mgr BOWERS sera nommé premier évêque d’Antigua, à la création en janvier 1971 de ce diocèse qui recouvre deux Etats indépendants (Antigua & Barbuda, et St Kitts & Nevis) et trois territoires britanniques (Montserrat, Anguilla et les Îles Vierges Britanniques). Il prendra sa retraite en juillet 1981 et reviendra à la Dominique. Les sœurs SHDR viendront alors le voir à la Dominique pour l’inviter à prendre sa retraite au Ghana. Mgr BOWERS retournera vivre au Ghana, à Agomanya, à 72 kms au nord d’Accra. Pour son 100è anniversaire, plusieurs personnalités se déplaceront à Agomanya : le Président de la Dominique, Nicholas LIVERPOOL, le Cardinal Peter TURKSON, Préfet du Conseil Pontifical Justice et Paix, ainsi que plusieurs évêques ghanéens. Le président du Ghana, John Atta MILLS, fera une déclaration où il rendra hommage à l’immense contribution de Mgr BOWERS au développement spirituel, moral et éducatif du Ghana. Mgr BOWERS est décédé au Ghana le 5 novembre 2012, à l’âge de 102 ans. Après Mgr BOWERS, deux évêques ghanéens ont exercé la charge d’évêque d’Accra : Mgr Dominic Kodwo ANDOH, du 3 juillet 1971 au 30 mars 2005, puis Mgr Gabriel Charles PALMER-BUCKLE, en poste depuis le 30 mars 2001. Le secret de cette vie exemplaire a été la simplicité de Mgr BOWERS ainsi que sa profonde piété.
2. Mgr FELIX
Mgr Kelvin Edward FELIX est né à Roseau (Dominique) en 1933 et a été ordonné prêtre en 1956. Il a été ordonné évêque le 5 octobre 1981 par Mgr Paul Fouad Naïm TABERT, nonce apostolique à Trinidad, et a été archevêque de Sainte Lucie du 17 juillet 1981 au 15 février 2008, date à laquelle Mgr Robert RIVAS lui a succédé. L’archidiocèse de Sainte Lucie couvre les diocèses de Saint Vincent, de la Grenade, de la Dominique et d’Antigua.
IV. PERSPECTIVES
La Dominique a un bon taux d’encadrement de sa communauté catholique : 24 prêtres et une dizaine de diacres pour 50 000 catholiques (70 % x 70 000 habitants). Après plusieurs années sans ordination, 2013 comptera deux ordinations presbytérales : Elton John LETAN, Rédemptoriste, a été ordonné prêtre le 6 juin 2013 et John BRANCKER, diocésain, le sera le 29 juin 2013.
Le diocèse possède deux centres de retraites : le Holy Redeemer Retreat Center, tenu par les Pères Rédemptoristes et situé à Eggleston, dans les hauteurs surplombant Roseau, et le Centre de Retraite de Rosalie, tenu par les FMI (Pères Michel Favalier et Etienne Guist).
Les mouvements et communautés sont très nombreux dans les domaines de la famille (Marriage Encounter Movement, Engaged Encounter Movement, …), des œuvres sociales (Saint Vincent de Paul Society qui a 300 membres répartis entre 25 groupes, Diocesan Catholic Grandparents Association, …), d’évangélisation (Lay associate in Pastoral Care, …), de l’enseignement (nombreux établissements scolaires catholiques, programme de formation « Know Your Faith » pour les enseignants, …), du renouveau charismatique (le 32è congrès annuel s’est tenu le 6 mai 2012 sous le thème « Ecoute la voix de Dieu et obéis » Jér 11,1-12), des jeunes (Catholic Youth Movement, Young Christian Mouvement, une trentaine de jeunes de la Dominique seront aux JMJ de Rio 2013, …), des medias (Dominica Catholic Radio, mensuel « Our Catholic Community », …), etc. Les paroisses sont très actives (messes, neuvaines, processions, pélerinages, étude de la Parole, …) et inscrivent leurs actions dans le cadre des résolutions du synode diocésain (Synod Implementtaion Plan).
Face aux défections croissantes en faveur des communautés protestantes, les catholiques s’accordent à dire que leur Eglise doit être une église plus de communion et moins de fonction.
je voudrais connaitre les congregations qui accueillent des touristes femmes à la dominique
mme ramond gisla2@wandoo.fr merci d’avance
Bonjour
Je viens de retrouver dans les papiers de mes grands parents décédés depuis longtemps une photo de Joseph LELIEVRE pretre decédé à la Dominique le 1er juillet 1910 sans autre commentaire
Y a t il des documents le concernant ?
Dans l’attente d’une réponse
Avec mes remerciements
Cordialement
Mme Garnung
Avec mes ré