Fabrice di falco ou la rencontre des cultures

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Samedi 11 mai 2013, dans le grand auditorium de l’Artchipel à Basse-Terre, le sopraniste Fabrice DI FALCO a offert un magnifique concert de chant, accompagné par la pianiste Lydia Jardon et un quatuor à corde composé de Amanda Favier (violon), Anne Ménier (violon), Cécile Grenier (alto) et Ingrid Schoenlaub (violoncelle). Ce concert se tenait dans le cadre du Festival « Musiciennes en Guadeloupe » organisé pour la deuxième année consécutive par Lydia Jardon, pianiste virtuose de renommée mondiale.

Artiste internationalement reconnu pour sa voix de sopraniste/contre-tenor, Fabrice DI FALCO, surnommé le « Farinelli créole », fait partie du cercle très restreint des sopranistes. Ils sont en effet seulement une quinzaine à travers le monde à posséder une voix de castrat, une faculté que l’on développait, jadis, en castrant les artistes pour qu’ils puissent interpréter des rôles de femme à l’opéra. C’est Barbara Hendrix qui, venue pour un concert en Martinique en 1992, a révélé à Fabrice DI FALCO que sa voix était rarissime, beaucoup de contre-ténors utilisant la voix d’alto, mais très peu d’hommes utilisant la voix de soprano. Sur ses conseils, Fabrice DI FALCO quitte la Martinique en 1994 pour le Conservatoire de Paris où, après cinq années de formation (au lieu de dix) avec le professeur de chant Liliane Mazeron, il décroche le premier prix. Depuis, il ne cesse de parcourir le monde pour se produire dans les festivals internationaux en Allemagne, Danemark, Russie, Suède, Italie, Roumanie, Argentine, Bermudes, Japon, Oman, Afrique, …

Samedi soir, la voix de Fabrice DI FALCO a fait merveille, mélangeant les compositions de musique classique sacrée (Stabat Mater d’Antonio Vivaldi, adagio d’une sonate pour violon de Jean Sébastien Bach, Salve Regina de Giovanni Battista Pergolesi), de jazz (Summertime de George Geshwin) et de musique cubaine (Canciones negras de Xavier Montsalvatge, chansons de Consuelo Velazquez). Il a également rendu un vibrant hommage au Chevalier de Saint-Georges, surnommé le « Mozart noir », bien que de plus en plus de spécialistes suggèrent d’appeler plutôt Mozart le « Chevalier Saint-Georges blanc », tant de passages de la musique de Mozart semblant avoir été repris du Chevalier St Georges. A travers la diversité de ses chants et sa personnalité artistique hors pair, Fabrice DI FALCO réconcilie magnifiquement la musique antillaise de sa mère et italienne de son père.

Amoureux de la musique religieuse baroque et animé d’une foi profonde, Fabrice DI FALCO, ne cesse de mettre sa voix au service de Dieu à travers de très nombreux concerts religieux. Par sa voix sublime, Fabrice DI FALCO démontre combien la musique élève l’âme vers Dieu et combien, selon le célèbre mot de Saint-Augustin, « chanter c’est prier deux fois ».

Merci à Fabrice DI FALCO et Lydia JARDON de nous enseigner que le langage de l’interculturel et de la diversité, force créatrice de l’humanité, n’est autre que l’école de l’acceptation de l’autre.

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