Bolivie 2/7 : La Paz

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La Paz (officiellement, Nuestra Señora de La Paz, ou Chuqiyapu en aymara) est la capitale administrative du pays, Sucre étant la capitale constitutionnelle. Alors que les pouvoirs exécutifs et législatifs sont à La Paz, le pouvoir judiciaire est basé à Sucre. La Paz est située à une altitude de 3 660 m et est entourée de plusieurs glaciers dont Huayna Potosí (6 088 m), le Nevado Illimani (6 000 m) et le Chacaltaya (5 300 m), glacier de 18 000 ans qui a complètement fondu il y a quelques années. La Paz compte un million d’habitants, auxquels il faut ajouter un autre million d’habitants vivant à El Alto et Viacha, deux grosses agglomérations situées sur le plateau surplombant la cuvette où est installée La Paz. La ville de La Paz s’est en effet développée dans la vallée (cañon) de Chuquiago Marka et s’étend sur un dénivelé de plus de 1 000 m entre les quartiers aisés du sud situés à 3 000 m (Florida, la Rinconada, Achumani, ou Aranjuez) et le haut plateau d’El Alto (4 000 m), refuge des classes défavorisées. Vu d’avion, le spectacle des maisons de brique rouge marron grimpant aux parois du cañon et remontant jusqu’au plateau désertique d’El Alto, est vraiment impressionnant.

Des glissements de terrain, dus aux intempéries, frappent régulièrement La Paz, mais plus particulièrement ces dernières années, en raison des précipitations exceptionnelles, attribuées au phénomène climatique La Nina, qui ont provoqué des inondations, des glissements de terrain et des coupures de routes. Le glissement de terrain du 28 février 2011 a détruit 800 maisons et fait 5 000 sinistrés. Les causes de ces événements sont d’ordre à la fois climatique et anthropique. En plus des pluies et inondations, il faut en effet citer une urbanisation galopante et mal contrôlée. La Paz connaît une forte urbanisation, qui a entraîné la construction d’habitations en zones à risque, alors que les mesures de gestion des risques naturels (systèmes de surveillance des terrains et des torrents, plans d’évacuation et de secours) restent faibles.

La Place Pedro Domingo Murillo (Plaza Murillo) est la place principale de la ville de La Paz. Elle tire son nom de dom Pédro Domingo Murillo, chef du soulèvement du 16 juillet 1809 contre la couronne espagnole. Le palais présidentiel et le Congrès se trouvent à cet endroit, ce qui explique que « Place Murillo » sert souvent à désigner le centre du pouvoir politique de la Bolivie.

La Paz comprend plusieurs musées dont le Musée National d’Art, installé dans le palais Diez de Medina (1775), le Musée d’Ethnographie et de Folklore, installé dans le palais des marquis de Villaverde (1776) et qui présente les coutumes des Chipayas et des Ayoreos, deux groupes ethniques boliviens, le Musée National d’Archéologie Tiwanaku qui possède de nombreux vestiges archéologiques de la période précolombienne, le Musée Tambo Quirquincho, consacré aux vêtements de carnavals et costumes typiques, le Museo de Metales Preciosos qui présente des pièces en or et argent de la période précolombienne, le Museo del Litira, consacré à la guerre de 1879 contre le Chili, et le Musée Casa de Murillo qui était la maison de Murillo, le leader de la guerre de libération.

La Paz est un spectacle permanent avec ses gratte-ciels, ses marchés, ses immenses centres commerciaux, … et sa hiérarchie sociale qui fait vivre les pauvres dans la ville haute d’El Alto et les plus aisés en contrebas du canon de La Paz.

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