Cartago a été, jusqu’en 1823, la capitale du Costa Rica, date à laquelle elle cède ce titre à San José. Peu de temps avant, deux camps s’opposent : celui des républicains, en faveur de l’adhésion du Costa Rica à la Fédération d’Amérique Centrale (composée des États du Guatemala, du Salvador, du Honduras, du Nicaragua, ainsi que le Chiapas, actuellement incorporé au Mexique) et celui souhaitant que le Costa Rica intègre le premier empire mexicain du général Agustín Cosme Damián de Iturbide y Arámburu, couronné empereur constitutionnel du Mexique, sous le nom d’Agustin Ier, le 21 juillet 1822.
Les deux camps s’affrontent le 5 avril 1823, à la bataille d’Ochomogo. Les impérialistes sont vaincus et le Costa Rica se détache définitivement du Mexique. Ayant apporté son soutien à l’adhésion du Costa Rica à l’Empire mexicain, Cartago perd son titre de capitale au profit de San José.
Le point focal de Cartago est la Basilique Notre Dame des Anges (Basílica de Nuestra Señora de los Ángeles). La basilique a été construite en 1639 et a été plusieurs fois endommagée par des tremblements de terre (notamment ceux de 1841 et 1910). Elle a été restaurée et constitue aujourd’hui un exemple unique de mélange d’architectures colonial et byzantine. La statue de la vierge noire est conservée dans un abri en or, placé à l’intérieur de la basilique. Un décret officiel a déclaré la Vierge des Anges patronne officielle du Costa Rica.
Au mois d’août, la basilique est très visitée, attirant 2,5 millions de pèlerins venus de tout le pays. Nombre d’entre eux ont auparavant rejoint la marche de 22 km, que certains font sur leurs genoux et leurs mains, en signe de pénitence.
Les pèlerins peuvent se laver le visage et boire avec l’eau qui coule du rocher sur lequel la statue a été découverte. Les analyses ont montré que cette eau était potable bien qu’aucun filtre n’ait été installé pour la purifier.
La basilique abrite un musée qui présente les noms de tous ceux qui sont morts dans des catastrophes, dont les guerres. Des médailles représentant les parties malades du corps sont apportées par les fidèles priant pour leur guérison et certaines d’entre elles sont présentées au musée.
[print_gllr id=918]