Costa Rica 1/7 : Généralités

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Costa Rica 1/7 : Généralités

A. Géographie

Le Costa Rica est situé en Amérique Centrale, entre la Mer des Caraïbes à l’est et l’Océan Pacifique à l’ouest, le Nicaragua au nord et le Panama au sud. D’une superficie de 50.660 km², le pays est traversé par une chaîne centrale de montagnes réparties en trois cordillères : la cordillère volcanique de Guanacaste, la cordillère volcanique centrale (avec une multitude de volcans dont l’ Irazú à 3 432 m, le Turrialba à 3 340 m, le Barva à 2 906 m et le Poás à 2 708 m) et la cordillère de Talamanca (qui culmine à 3 820 m au Cerro Chirripó).
Les trois volcans les plus connus et visités sont l’Irazú ( 3 432 m), le Poás (2 704 m) et l’Arenal (1 663 m).
La biodiversité exceptionnelle du Costa Rica est due à son emplacement géographique (entre Amérique du Nord et Amérique du Sud) et aux influences océaniques du Pacifique et de la mer des CaraIbes.
La plaine centrale (meseta central) compte la majorité de la population, concentrée dans de grandes villes (San José, Alajuela, Cartago, Heredia, …).
La côte caraïbe abrite Puerto Limon, le port le plus important du pays. La côte pacifique compte les principaux centres balnéaires (Tamarindo, Puntarenas, Quepos, …).
Le Costa Rica est incontestablement le pays le moins métissé d’Amérique Centrale : l’extinction rapide d’une population amérindienne (Guatusos, Bribis, Cabecares, Terrabas, Borucas, Guaymies, …) déjà peu importante à l’arrivée des espagnols et aujourd’hui réduite à quelques enclaves du plateau central (province de Talamanca), le cantonnement des afro-costaricains à la côte caribéenne (Province de Limon) jusqu’en 1948, ainsi qu’une forte immigration européenne au 19è siècle, expliquent en grande partie la composition très européenne du Costa Rica. Le reste de la population

Le Costa Rica est souvent appelée la « Suisse de l’Amérique Centrale ». Plusieurs facteurs justifient cette appellation : la petite taille du pays (51 000 km2), sa géographie très verte (les trois quarts du territoire sont recouverts de forêts), sa politique environnementale très marquée (20 % du territoire est protégé par des parcs nationaux et, en adoptant en 2007 l’initiative « Paz con la naturaleza », le Costa Rica s’est fixé comme objectif d’être le premier pays au monde à être neutre en carbone d’ici 2021), son tourisme très développé (2 millions de touristes par an), son niveau de vie élevé (PIB/tête égal dépassant 10 000 $), un véritable régime multipartite (8 partis représentés à l’Assemblée Nationale), le plus fort taux d’industrialisation en Amérique Centrale (le Costa Rica possède de nombreuses zones franches accueillant des entreprises de télécommunications, d’informatique, des centres d’appel, des laboratoires, des industries pharmaceutiques, … ce type d’activités attestant du niveau d’éducation élevé et du fort taux d’ouverture de l’économie), une qualité de vie élevée (50 000 citoyens américains retraités ont choisi de s’installer au Costa Rica), une politique étrangère non alignée sur celle des USA (le 1er décembre 2006, le Costa Rica a transféré son ambassade en Israël de Jérusalem à Tel Aviv et rétabli des relations diplomatiques avec plusieurs pays arabes Egypte, Jordanie, Koweit, Bahreïn), une politique non militariste (depuis 1948, le Costa Rica n’a plus d’armée ce qui explique son niveau d’investissement dans l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté et la défense de l’environnement).

B. Histoire

De par sa situation, le Costa Rica a constitué un espace d’échanges et de passage entre les grandes civilisations pré-colombiennes (Mayas-Aztèques au nord, Incas au sud).

Le 18 sept 1502 Christophe Colomb débarque sur l’île Uvita face à Puerto Limon et baptise le pays du nom de Costa Rica (Côte Riche). Les espagnols ne trouvant que peu d’or, se consacrent à l’agriculture. La zone fait partie de la Capitainerie générale du Guatemala, située entre la vice-royauté du Mexique au nord et la vice-royauté de la Nouvelle Grenade (Colombie). Le littoral est exploré entre 1514 et 1516 par Gaspar de Espinosa, Hernan Ponce de Leon et Juan de Castaneda, mais la colonisation du pays ne commence réellement qu’en 1561 avec Juan de Cavallon. La capitale est installée en 1562 à El Guarco (Cartago), qui bénéficie du climat frais du plateau central. Les autres villes seront fondées en 1717 (Heredia), en 1737 (San José), et 1782 (Alajuela).
Isolé des centres de pouvoir situés au Mexique et dans les Andes, le Costa Rica vit quelque peu délaissé par la Couronne.
Une série de guerres européennes vont ruiner l’Espagne et sonner l’ère des révoltes latino-américaines, les colons ne supportant plus le poids des contributions que lui impose la Couronne espagnole pour des conflits qui les dépassent. Il s’agit tout d’abord de la guerre de succession d’Espagne. La mort sans descendance de Charles II le 1er novembre 1700, attire la convoitise des autres puissance européennes. Le 20 février 1720, l’Espagne est vaincue par la quadruple alliance (France, Angleterre, Autriche, Provinces-Unies) et mise alors tout sur les colonies pour remonter la pente.
Les hostilités reprennent avec la guerre de Sept Ans qui débute le 27 août 1756 entre la France (alliée à l’Autriche, la Russie, la Suède et l’Espagne) et l’Angleterre (alliée au Portugal, au Brésil et à la Prusse) et abouti, en 1763, à une déroute de la France (qui perd le Canada et ne garde plus que Saint-Pierre-et-Miquelon, la Martinique, la Guadeloupe, Marie-Galante et Sainte-Lucie) et de l’Espagne (qui ne garde que Cuba et les Philippines, renonçant à la Floride). L’équilibre géo-politique du monde est bouleversé et sonne le début de la décadence coloniale espagnole. D’autres défaites vont suivre. La défaite du Roussillon (1793) oblige l’Espagne à céder les villes de Figueras, Irún, Saint-Sébastien, Bilbao, Vitoria et Miranda de Ebro. Le traité de Bâles (1795) les lui rend mais en échange de l’île d’Hispaniola, suprême humiliation imposée à l’Espagne pour qui Hispaniola était le plus ancien territoire de son empire des Amériques. Les défaites napoléoniennes achève d’annihiler la puissance espagnole, avec l’exil en 1808 du roi Charles IV et son abdication en faveur de son fils Ferdinand.
En 1808, au moment du déclin de la couronne Espagnole, l’empire du nouveau monde régnait sur quatre vice royaumes (Mexique, Pérou, Nouvelle Grenade ou Colombie et Rio de Plata ou Argentine) et plus de 17 millions d’habitants. Moins de 15 ans plus tard, seuls Cuba et Porto Rico resteront sous domination Espagnole.
Le 15 septembre 1821, le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Nicaragua proclament leur indépendance. Dans la foulée, le Costa Rica est inclus à la liste sans le savoir, et deviendra donc indépendant sans avoir à livrer aucune guerre de libération. Le Costa Rica est d’abord annexé à l’Empire du Mexique de Iturbide en 1822. Les conservateurs de Cartago et Heredia, favorables à une alliance avec le Mexique, et les libéraux de San Jose et d’Alajuela qui souhaitent l’indépendance s’affrontent avec les armes. Le conflit prendra fin le 5 avril 1823 lors de la bataille d’Ochomogo. La victoire des libéraux entraîne un éloignement du Mexique, l’adhésion aux Provinces Unies d’Amérique Centrale, le transfert de la capitale de Cartago vers San Jose, et la nomination à la tête du pays, de Gregorio José Ramírez Castro, le chef des armées libérales.

Le 17 avril 1824, l’esclavage sera aboli. Le 23 avril 1824, le Honduras, le Belize, le Panama, le Salvador et le Guatemala feront de même. Le premier président élu du pays, Juan Mora Fernández, appliquera une politique libérale de 1825 à 1833, privilégiant les grands exploitants de café. La période suivante verra une grande instabilité politique, les dirigeants (José Rafael Gallegos Alvarado, Agustin Gutiérrez Lizauzábal, Juan José Arias, Juan Manuel Fernández Chacón, Joaquin Mora Fernández, Manuel Aguilar Chacón) ne restant au pouvoir que quelques mois. Constatant le bilan négatif de son appartenance aux Provinces Unies d’Amérique Centrale (devenues la République Fédérale d’Amérique Centrale), Braulio Carillo Colina décide d’en retirer son pays. L’instabilité perdure avec 11 chefs d’Etat en 18 ans (Francisco Morazán Quesada, Antonio Pinto Suárez, José Maria Alfaro Zamora, Francisco Maria Oreamuno Bonilla, Rafael Moya Murillo, José Rafael Gallegos Alvarado, José Maria Alfaro Zamora).
En 1848, le Costa Rica se réaffirme souverain et indépendant. C’est à cette époque que le café et la banane sont introduits, devenant la base d’un modèle agro-exportateur. En 1856, la république du Nicaragua, dominée par l’Américain William Walker, menace le Costa Rica qui organise, avec d’autres pays, des « milices » qui libèrent le Nicaragua.
Sous le mandat de Tomás Guardia (1870-1882), le Costa Rica bénéficie d’importants investissements étrangers qui vont favoriser une croissance rapide de l’économie. Une liaison ferrée entre San José et la mer des Caraïbes sera construite pour permettre l’exportation du café. Grâce au nouveau chemin de fer, United Fruit Company, entreprise bananière américaine s’implante au Costa Rica, où elle aura un rôle déterminant.
Le Parti Républicain National remporte les élections en 1936 (León Cortes Castro), en 1940 (Rafael Angel Calderón Guardia), et en 1944 (Teodoro Picado). En 1948, une guerre civile éclate en raison du refus de Picado de reconnaître la victoire électorale de Otilio Ulate, candidat du Parti de Libération Nationale. José Figueres Ferrer prendra le pouvoir et le remettra à Otilio Ulate.

La présidence sera ensuite successivement occupée par José Figueres du Partido Liberación Nacional (PLN) (1953-1958 et 1970-1974), Oduber Quirós du PLN (1974-1978), Rodrigo Carazo Odio du Partido du Unidad Socialcristiana (PUS) (1978-1982, période durant laquelle, à la suite de l’arrivée au pouvoir des sandinistes au Nicaragua, 300 000 nicaraguayens émigrent au Costa Rica), Luis Alberto Monge Alvárez du PLN (1982-1986, PLN) et Oscar Arias Sánchez du PLN (président de 1986 à 1990, il recevra le Prix Nobel de la Paix pour ses efforts destinés à ramener la paix en Amérique Centrale), Rafael Angel Calderón Fournier du PUS (1990-1994), José-Maria Figueres Olsen du PLN (1994-1998), Miguel Angel Rodríguez (1998-2002), Abel Pacheco de la Espriella, du PUS (2002-2006). Le 7 février 2010, Laura Chinchilla (PLN), ancienne ministre et vice-présidente de Oscar Arias Sanchez, remporte les élections présidentielles, devenant ainsi la troisième femme d’Amérique centrale à accéder à une présidence, après Violeta Chamorro au Nicaragua et Mireya Moscoso au Panama.

C. Economie

Le café est une des principales richesses du Costa Rica. On le cultive sur les plateaux du centre du pays. La banane représente la deuxième culture importante, cultivée sur les deux côtes. Les autres productions agricoles sont l’ananas, le cacao, la canne à sucre, le maïs, le riz, le tabac et le coton.

Bénéficiant de zones franches et d’une main d’œuvre bien formée, les industries de microcomposants, du textile et de la construction connaissent un développement rapide. Un autre secteur en essor est le tourisme.

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