Costa Rica 4/7 : les volcans

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A. Les volcans du Costa Rica
Le Costa Rica compte 116 volcans, répartis sur 3 cordillères (Guanacaste,Tilaran et Centrale). 5 d’entre eux sont actifs (Arenal, Irazu, Poas, Rincon de la Vieja, Turrialba) et 2 endormis (Barva et Orosi). Tous les volcans du pays sont de type andésitique, c’est-à-dire formés par subduction, c’est-à-dire lorsque deux plaques ayant été projetées l’une contre l’autre, la plaque continentale est passée par-dessus la plaque océanique (ou lorsqu’une plaque tectonique océanique subduit ou plonge sous une autre plaque). Les subductions se produisent dans les zones de subduction, là où deux plaques tectoniques convergentes se rencontrent, à l’opposé des dorsales océaniques, zones où les plaques tectoniques se forment. En effet, le fait que la taille de la Terre est constante, la croûte créée au niveau des dorsales océaniques disparaît au niveau des zones de subduction.
Les trois volcans les plus connus et visités sont Arenal, Poas et Irazu
Le volcan Arenal est le plus actif du Costa Rica, entrant régulièrement en éruption de lave et de cendres. La Fortuna, ville secondaire de 5 000 habitants, est située à 10 km du sommet de l’Arenal. La Fortuna doit son nom au fait qu’en 1968, lors de l’éruption du volcan, la ville (qui s’appelait auparavant El Borio) a été épargnée, alors que deux villages avaient été détruits.

B. Arenal
L’Arenal est souvent cité parmi les dix ou vingt volcans les plus actifs de la planète. Une autre attraction de La Fortuna est La Catarata de La Fortuna, cascade de 70 mètres de haut, jaillissant de la forêt tropicale et plongeant dans un lac vert émeraude. La Catarata Fortuna est le point de chute de la rivière Tenorio qui part de la base du volcan Chato, à environ 5 km de La Fortuna, et après la cascade rejoint le fleuve Corobici qui rejoint la mangrove. Il est possible d’arriver à la cascade par une promenade à cheval partant de clubs équestres situés autour d La Fortuna.
S’élevant à 1 720 mètres, le volcan Arenal a la forme d’un cône presque parfait, recouvert d’une végétation rase de couleur verte sur son flanc ouest, de cendre grisâtre sur son flanc est. Après 300 ans d’inactivité, l’Arenal s’est brutalement réveillé le 29 juillet 1968 à 7h30 le volcan, explosant, détruisant les villages de Pueblo Nuevo et Tabacon et tuant leurs 80 habitants ainsi que des milliers de bovins. Depuis cette explosion, le volcan émet des projections de laves andésites (particulièrement dangereuses) et de cendres, toutes les 2 à 3 heures). Depuis octobre 2010, Arenal est entré dans une phase beaucoup plus calme et seules des émanations de fumée et de gaz s’échappent du cratère. Selon les vulcanologues costariciens, le volcan Arenal évoluerait vers une phase de repos. L’Arenal reste cependant le plus jeune, le plus actif et le plus dangereux des volcans du pays. En raison de sa dangerosité, l’ascension du volcan est interdite. On peut par contre observer les coulées de laves, à partir du Parc National Arenal.

C. Irazu
Le volcan Poás, qui culmine à 3 432 m, a maintenu une activité éruptive et s’apparente aujourd’hui à un chaudron en ébullition permanente, ne présentant cependant pas de menace directe actuellement. Il est situé dans la Cordillère Centrale, au coeur du Parc National Irazu, créé en 1955, à 28 Km à l’est de San José.
Le volcan a connu des éruptions fréquentes : 1723, 1726, 1821, 1842, 1847, 1855, 1859, 1864, 1870, 1880, 1884, 1888, 1894, 1917 à 1921, 1924, 1928,1933, 1939 à 1940, 1953,1959, 1961, 1962, 1963. A partir du 13 mars 1963, jour de la visite officielle du Président Kenedy, pendant 2 ans, le volcan crache des pluies de cendres à plusieurs kilomètres autour de lui, les toits des maisons devant être régulièrement déblayés afin d’éviter leur effondrement. En 1994, une violente explosion a eu lieu sur le côté nord. Depuis, l’Irazu continue à produire des fumerolles composées de vapeur d’eau et de gaz (dioxine de carbone et hydrogène) qui s’échappent à 90° C des parois du cratère principal ainsi que de sporadiques petites coulées de lave. Le lac du cratère principal d’un curieux vert kaki est dû à de fortes émanations de soufre.
Bien qu’il donne l’impression d’être fait d’un seul corps, l’Irazu comporte 5 cratères : le cratère principal de 1 052 m de diamètre et profond de 250 m renferme un lac aux eaux vertes d’une température de 30°C, des fumerolles s’échappent à 90°C du flanc nord-est ; le cratère Diego de la Haya, formé lors de l’éruption de 1723, abrite aussi un lac de couleur rougeâtre ; le cratère Playa Hermosa est recouvert d’une végétation rase ; les 2 autres, dont l’un abrite un lac (Crater de la Laguna), constituent l’ensemble des « Fumarolas ».
Un belvédère permet de faire le tour d’une partie du cratère principal. Par temps clair, on peut apercevoir le Cerro Chirripó, et les 2 océans.
Construit en 1955, le parc national du volcan Irazú entoure le volcan sur une surface circulaire de 2 309 hectares. Le parc s’offre à voir comme vaste étendue lunaire et désertique, procurant un dépaysement sans pareil. Il est jonché de cratères dont certains se sont transformés en petits lacs. Le plus spectaculaire de tous : le Diego de la Haya Crater, monumental.

D. Poas
Le volcan Poas (2 705 m) est situé dans la Cordillère Centrale, à 40 Km au nord-ouest de San José, au coeur du Parc National Poàs. Il y a des milliers d’années, le cratère principal s’est effondré formant une caldeira (dépression circulaire ou elliptique) de 1 300 m de diamètre. Le 25 janvier 1910, une importante éruption s’est produite, projetant un geyser de cendre, lave et gaz à 8 000 m de hauteur. D’autres éruptions se produiront en 1952 (le lac disparaît et une activité éruptive de type strombolien se met en place en 1953 jusqu’en 1955, avec formation en 1953 du 2ème cratère, actuellement rempli d’eau froide), de 1977 à 1979 (l’éruption du 14 février 1978 qui projette le geyser à 2 000 m), en mai 1989 (1 500 m) et en 1994. Selon les vulcanologues, la chambre magmatique ne se trouve qu’à 400 m sous le lac !
Des nuées de vapeur de soufre (de type geyser) s’échappent en permanence du lac ainsi que des parois. Lors des pics d’activité, les pluies acides sont telles que l’accès du parc est fermé aux visiteurs (comme en 1989 et 1994).
Le volcan possède 3 cratères : le cratère principal (1 300 m de diamètre et 300 m de profondeur) abrite un lac de couleur bleu vert d’où se dégagent des volutes de gaz sulfureux retombant en pluies acides. Le deuxième cratère (éteint), appelé Lago de Boto, est au milieu d’une végétation exubérante, avec un lac aux eaux froides d’un bleu intense. Le troisième (éteint lui aussi) appelé Von Frantzius, du nom du scientifique allemand qui en 1861 fut le premier à l’observer, est quasi inaccessible en raison de l’épaisseur de la végétation qui l’entoure. Une forte odeur de soufre se dégage du volcan.

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