Le samedi 21 mai 2016, Capesterre Belle Eau a été le théâtre des retrouvailles bouleversantes de la communauté indienne de Guadeloupe avec ses ancêtres arrivés d’Inde il y a 150 ans comme engagés sur les plantations sucrières de l’île.
● Cicatriser le passé
C’est pour cicatriser les souvenirs des humiliations subies et des souffrances endurées, honorer les mémoires bafouées et rompre le silence de l’histoire, qu’un mémorial a été inauguré dans le centre de la ville, en présence des autorités locales, d’invités venus de loin (Inde, Île Maurice, Réunion, Martinique, …), des descendants des engagés indiens et d’une foule nombreuse.
● Rituel des lampes
Comme pour beaucoup de manifestations en Inde, la cérémonie de Capesterre a commencé par le
rituel des lampes, dont la flamme est destinée à apporter la lumière qui éclaire le coeur de chacun et qui nous aide à vivre ensemble en harmonie, en Guadeloupe et dans le monde. Symbole de la
lumière qui est en chacun de nous, la lampe est allumée chaque jour sur l’autel familial, pour nous
éclairer du matin au soir. Symbole puissant et rassembleur, elle est là pour nous aider à grandir
ensemble dans la paix et la fraternité.
● Plantation des neems
Un plant de neem a ensuite été mis en terre par Joël Beaugendre, maire de Capesterre, et Philippe Chaulet, ancien maire et député. Considéré comme sacré et protecteur, le neem fait partie intégrante de la millénaire culture indienne. Longtemps resté comme un des secrets les mieux gardés de la
culture ancestrale de l’Inde, ce n’est que récemment que les vertus exceptionnelles et multiples de cet arbre ont été reconnues en Occident. Tout est bon dans le neem : écorce,
bois, graines, feuilles regorgent de bienfaits pour les hommes, les animaux et les plantes, et ses principes actifs sont connus et utilisés depuis des millénaires en pharmacopée indienne. Pour l’agriculture, c’est « l’arbre aux merveilles » en raison de ses nombreuses propriétés insecticides, nématicides, antifongiques et fertilisantes pour le sol.