JEAN ANTOINETTE, FEMME DE LETTRES ET DES CARAÏBES
Ce lundi 17 février 2014, dans la chapelle du Monastère du Carmel Notre-Dame de la Résurrection à Gourbeyre, la femme de lettres Antoinette JEAN a animé une soirée de poésie autour des œuvres de Saint Jean de La Croix, Louis Martin (père de Thérèse de l’Enfant Jésus), Etty Hillesum, Blaise Cendrars, Charles Baudelaire, Paul Claudel et Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Après une longue carrière médicale, le Docteur Antoinette JEAN a animé au Quartier Latin (Paris), une galerie d’art où furent exclusivement présentés les arts caribéens : un lieu de « culture haïtienne ».
Ayant séjourné de très nombreuses fois à Haïti, elle dit de ce pays : « On n’achète pas les Haïtiens : ils ont une dignité énorme. Dans ce pays parmi les plus démunis du monde, il n’y a pas de misère dans les coeurs. Quand je rentre de Haïti, je me tiens droite ! Leur art témoigne de cette force intérieure. Leur imaginaire est une sauvegarde : il n’y a pas de lions ou de girafes en Haïti mais ils sont omniprésents dans leur peinture ! Cette dignité n’est pas une raideur : écrire ou peindre les fait tenir debout dans le plus grand dénuement. Leur univers non-matérialiste est à la fois affirmation de dignité et histoire de leur révolte ».
Aujourd’hui, elle préside l’Association « Euro-Caraïbes » (loi 1901, reconnue d’intérêt général), dont la mission est de promouvoir ces arts dans le monde. Elle est par ailleurs : commissaire d’expositions, conférencière et animatrice d’atelier d’écriture (cours F. Bansard, Professeur agrégé, Collège des Bernardins, Paris). Antoinette JEAN est médaillée de Jeunesse et Sports et Chevalier de l’Ordre National du Mérite. Le prix De Freycinet de l’Académie Française lui fut remis par le Chancelier Jacques Rueff.
Elle doit à la finesse d’esprit de son père, l’initiation dès la prime enfance à cet art poétique « fin de toutes fatigues, la rose d’amour dans les neiges de la langue, la fleur de l’âme au fil des lèvres » (Christian Bobin).