Temple funéraire d’Hatchepsout
Amenhotep I (18è dynastie, 1526-1504) ayant perdu son fis Amenemhat, c’est le descendant d’une branche collatérale qui lui succède : Thoutmosis I qui confirme sa légitimité en épousant Ahmès, la sœur d’Amenhotep I. De ce mariage naît Hatchepsout et un garçon, Aménémès, qui ne règnera pas. Hatchepsout épousera son demi-frère, que son père a eu avec une concubine. Ce demi-frère montera sur le trône sous le nom de Thoutmosis II. Thoutmosis II meurt, probablement de maladie, en 1479, après seulement quatorze ans de règne. Son fils, le futur Thoutmosis III, qu’il a eu avec une concubine, est trop jeune pour assumer le pouvoir. C’est donc Hatchepsout, épouse de Thoutmosis II, belle-mère de Thoutmosis III, qui exerce la régence au nom de son neveu, le futur Thoutmosis III, qui dut attendre vingt-deux ans pour gouverner. Hatchepsout se fait couronner roi sous le nom de Maatkaré (« Maât est le ka de Rê ») et Khenemet-Imen-Hatchepesout (« Celle qu’embrasse Amon, la première des femmes »).
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Elle se fait construire un temple funéraire à Deir el-Bahari. Conçu par Senmout, architecte de la reine, le temple funéraire de la reine Hatchepsout est adossé à la montagne de Deir el Bahari, dans laquelle il a directement été taillé, et consiste en une suite de terrasses imposantes. Des bas-reliefs relatent le voyage qu’Hatchepsout avait effectué au pays de Pount (Somalie) pour aller chercher des parfums, des onguents, de la myrrhe et surtout de l’oliban. La tombe d’Hatchepsout se trouve dans la vallée des rois.
Créé par l’architecte Senenmout, héritier d’Imhotep, le temple était consacré en partie au Ka de Thoutmôsis Ier, pharaon de la XVIIIème dynastie, Moyen Empire, le père de la reine Hatchepsout, et au Ka de cette reine, ce qui confirmait son droit à la royauté bien que soit une femme.