Deir el-Medineh est le village où vivaient les artisans, fonctionnaires et ouvriers qui travaillaient à la construction des tombes royales de Thèbes. La communauté comprenait 120 travailleurs et leurs familles, soit plus de 1 200 personnes. Chaque famille vivait dans une maison en brique crue de 2 ou 3 pièces. Les ouvriers n’avaient pas le droit de retourner sur la rive Est car personne ne devait connaître l’existence et encore moins l’emplacement des tombes royales. Plusieurs équipes, d’une trentaine de personnes chacune, travaillaient à la construction de la tombe royale. Une première équipe creusait la tombe ; une deuxième équipe la polissait ; une troisième équipe effectuait les dessins et les peintures.
Les ouvriers travaillaient 8 jours d’affilée suivis de 2 jours de repos et étaient logés et nourris gratuitement. Ils étaient terrassiers, tailleurs de pierre, maçons, sculpteurs, Peintres, … Les ouvriers pouvaient creuser leur tombe personnelle. C’est le cas de Sennedjem, fonctionnaire de la 19è dynastie, dont le tombeau est un des plus beaux de la vallée des artisans. On voit sur les murs Sennedjem et son épouse faisant des offrandes à différents dieux (Anubis, Dieu de la momification et gardien des tombes, Hathor, Isis, …) et faisant des travaux agricoles dans les champs de l’autre monde.
A Deir el-Medinneh, on vénérait surtout Amon-Rê et une prière des ouvriers dit : « Toi qui viens au secours du pauvre, fais que le Tribunal Suprême soit prêt à lui faire justice et que celui qui a corrompu la vie soit vaincu ».