La maladie chemin d’espérance- Rencontre avec Marcelle Denecy

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Marcelle Dénécy est professeure de lettres et auteure de l’ouvrage « Au sein du cancer, un esprit sain » qui nous relate l’un des plus rudes combats que l’on puisse mener dans la vie, la lutte contre le cancer. S’exprimant avec force, douceur, patience et foi, elle nous enseigne que le cancer n’est pas un chemin de mort, mais avant tout une école du combat, de l’espérance et de la vie, le lieu où Dieu se révèle à nous à travers la « douce voix » mais aussi à travers toutes ces personnes qui, dans l’épreuve, nous manifestent leur amitié, leur dévouement et leur grandeur d’âme.

Marcelle Dénécy nous aide tout d’abord à mieux comprendre la stratégie de la maladie. Quand le malade fait, au début, le choix de taire son mal et de tenir ses proches à l’écart, la peur « ne demande pas mieux » et commence à s’installer. Pour être plus forte et mieux grandir, elle se nourrit du silence du malade, un silence de plus en plus écrasant et étouffant. La vie de la personne « est alors présidée par la maladie et gouvernée par ses deux principaux ministres que sont le silence et la solitude ». La souffrance a désormais le champ libre, le malade se trouvant encerclé par les trois S « silence, solitude, souffrance » et son entourage par les trois I « ignorance, incompréhension, incapacité ». Le mal règne en maître, ayant rendu le malade incapable de dire son mal et l’entourage incapable de lui apporter quelqu’aide que ce soit.

Le cancer poursuit alors son terrible dessein de destruction, se nourrissant « de tout ce qui est obscur en nous : peur, angoisse, négligence, incompréhension, stress, indifférence, égoïsme, désunion. Son but : affadir nos journées, nous dérober nos années, assombrir, enlaidir l’avenir. Il veut cueillir la vie qui n’a pas eu le temps de mûrir, détruire le monument qu’on a mis si longtemps à construire. Il veut tous nous engloutir. Il veut nos fils, nos filles, parents, grand-parents, amis et alliés ». Mais, c’est précisément à ce moment que « Nous ne devons pas nous laisser faire ni baisser les bras. Nous devons croire, croire pour avancer pas à pas, croire aussi et surtout en nous, en ces talents déposés en nous, que nous oublions de faire fructifier, croire en la famille, en la fraternité retrouvée, croire en nos forces unies, unir nos forces pour la vie ».

Dans ce combat pour la vie, et c’est le second grand enseignement de Marcelle Dénécy, une aide extraordinaire nous attend : celle de Celui qui nous a voulu et créé. Présent à chaque instant à nos côtés, Il nous donne force et paix pour combattre, ou plutôt pour que nous Le laissions combattre à notre place. Il nous dit : « Je suis là à côté de toi et je souffre avec toi, je porte ta douleur. Je ne te laisserai pas faiblir, je ne te laisserai pas tomber. Je suis ton fidèle ami, tu peux te reposer sur Moi, pleurer sur Mes épaules. Je sècherai tes larmes et je permettrai que tu sortes de cette situation, spirituellement plus forte, plus grande, plus mûre, plus riche. Fais-moi confiance jusqu’au bout. Quelle que soit la longueur du chemin, je serai ton compagnon de route, et tu verras qu’avec Moi à tes côtés, tout te semblera moins rude, tout sera possible ». Bien plus, Dieu, qui a un projet de vie pour chacun de nous, veut faire de  l’épreuve, une grâce, une chance de grandir. Aucune difficulté n’est gratuite, dénuée de sens. Bien au contraire, elle est là pour nous aider à acquérir la force physique et mentale qui nous sera nécessaire pour franchir les obstacles à venir et appréhender sereinement toutes sortes de situations. Les difficultés rencontrées sont comme des examens nous permettant de sans cesse nous améliorer, en apprenant à mieux connaître nos limites et celles de nos frères les humains.

Pour nous aider, Dieu nous demande une seule chose, Le laisser faire et ne pas chercher à porter une croix trop lourde pour nos épaules : « Courage. Ce que tu vis n’est pas facile et je crois que tu as compris que seule tu ne peux y arriver. Mais Je suis là ». Il nous dit encore : « Tu n’as pas à t’inquiéter de ton avenir. J’ai déjà tout prévu. Il te suffit de M’écouter et de faire ce que Je te dis. Tout se passera bien ».

Finalement, alors que la maladie croyait avoir définitivement terrassé sa victime, cette dernière se sert du mal pour faire ce qu’elle n’avait jamais même pensé pouvoir faire auparavant : s’épanouir et mieux appréhender l’avenir.

Au terme de sa passionnante narration, Marcelle Dénécy ne peut s’empêcher de tourner son regard vers une personne, sa mère, celle qui lui a offert ces extraordinaires richesses que sont la connaissance de Dieu et la foi « clef de toutes les espérances, de tous les bonheurs ». Elle comprend à présent le sens profond de ces « interminables » prières du matin et du soir, litanies, pélerinages, messes, rosaires, … alors que, petite fille, elle aurait « tant aimé dormir plus longtemps ». Marcelle souhaite à tous les parents de comprendre, comme sa mère a su le faire, quelles sont les priorités de la vie et que transmettre à leurs enfants le trésor de la foi a infiniment plus de valeur que tous les héritages terrestres.

« Bienheureux celui qui dans sa vie trouve le temps pour Dieu. Bienheureux celui qui dans son cœur prépare la place à Dieu ». Merci Marcelle pour ces paroles et pour ton témoignage de vie.

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