Musiciennes en Guadeloupe

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Le festival « Musiciennes en Guadeloupe » est un événement musical créée en 2012 par Lydia Jardon, pianiste internationale, en hommage aux femmes compositrices et musiciennes. Le festival permet également de mieux faire connaître des artistes caribéens. Le clou de l’édition 2016, à laquelle je vous emmène, a été le concert du vendredi 20 mai 2016, à l’Artchipel de Basse-Terre, durant lequel Corinne Nanette, Coretta Moueza, Déborah Ménélia Attal, Erika Ametis-Lormel, Erika Ametis-Lormel et Luan Pommieront interprété des solos extraits d’œuvres de Mozart, Messager, Bernstein, Puccini, Gounod, Offenbach et Verdi, des duos extraits d’œuvres de Berlioz, Delibes et Mozart, un ttrio extrait d’une œuvre de Bizet, un quatuor extrait d’une œuvre de Bizet, « Tumbao », œuvre pour piano solo de Tania J. León, et enfin « La Guadeloupéenne ».

 Lydia Jardon

Lydia Jardon, pianiste de renommée internationale, a d’abord créé, en 2001, le festival de musique de chambre de Ouessant, qui réunit chaque année de nombreuses musiciennes autour de partitions de compositrices méconnues ou oubliées (Marie Jaëll, Louise Farrenc, Clara Schumann, Mel Bonis, Rebecca Clarke…). Invitée en Guadeloupe en 2010 pour un récital de piano, Lydia Jardo y a lancé en mai 2012 « Musiciennes en Guadeloupe ». En 2015, « Musiciennes en Martinique » a été à son tour inauguré. Si « Musiciennes en Guadeloupe » est l’occasion pour de jeunes interprètes internationales, venant d’horizons différents, de se produire dans des concerts de musique de chambre, le festival est également dédié, chaque année, à une compositrice caribéenne insuffisamment connue mais d’une réelle valeur artistique. Après Teresa Carreño en 2012, Consuelo Velazquez en 2013, Majoie Hajary Roland-Garros en 2014 et Amy Beach en 2015, la 5e édition (2016) de « Musiciennes en Guadeloupe » a été dédiée à la compositrice cubaine Tania Justina Leon.

 Fabrice Di Falco

A travers la diversité de ses chants et sa personnalité artistique hors pair, Fabrice Di Falco réconcilie magnifiquement la musique antillaise de sa mère et italienne de son père. Artiste internationalement reconnu pour sa voix de sopraniste/contre-tenor, Fabrice Di Falco, surnommé le « Farinelli créole », fait partie du cercle très restreint des sopranistes. Ils sont en effet seulement une quinzaine à travers le monde à posséder une voix de castrat, une faculté que l’on développait, jadis, en castrant les artistes pour qu’ils puissent interpréter des rôles de femme à l’opéra. C’est Barbara Hendrix qui, venue pour un concert en Martinique en 1992, a révélé à Fabrice Di Falco que sa voix était rarissime, beaucoup de contre-ténors utilisant la voix d’alto, mais très peu d’hommes utilisant la voix de soprano. Sur ses conseils, Fabrice Di Falco quitte la Martinique en 1994 pour le Conservatoire de Paris où, après cinq années de formation (au lieu de dix) avec le professeur de chant Liliane Mazeron, il décroche le premier prix. Depuis, il ne cesse de parcourir le monde pour se produire dans les festivals internationaux en Allemagne, Danemark, Russie, Suède, Italie, Roumanie, Argentine, Bermudes, Japon, Oman, Afrique, …

● Cindy Chanlot, pianiste

Née en Guadeloupe, Cindy Chanlot débute le piano à l’école Mavounzy de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), puis la flûte, mais c’est avec Mme Jenny Albanese-Grand, qu’elle trouvera la motivation et les qualités pour un cursus musical professionnel, en participant à plusieurs concerts annuels au Centre des Arts et de la culture de Pointe-à-Pitre et aux Concours Inter-Caraïbes. Après une formation dans les Ecoles Nationales de Musique, Danse et Théâtre de Cachan et Bobigny, elle obtient 4 premiers prix en piano, musique de chambre, analyse et formation musicale. Sa rencontre avec Mylène Alexis-Garel, pianiste concertiste internationale d’origine guadeloupéenne et docteur en musicologie, l’incitera à aller plus loin dans sa carrière de concertiste. Cindy Chanlot rencontrera ensuite d’autres pianistes internationaux comme Mme Petrossiean, l’ukrainienne Elena Rozanova et Vincent Coq. De retour en Guadeloupe, elle partage son talent entre l’enseignement et les concerts.

● Corine Nanette, mezzo-soprano

Après des études musicales à la maîtrise de Radio-France, dan les chœurs de la Sorbonne et au Conservatoire National de Région de Boulogne-Billancourt, Corine Nanette débute sa carrière au Grand Théâtre de Dijon puis à l’Opéra d’Avignon. Elle se produit ensuite comme choriste et soliste dans plusieurs opéras (Montpellier, Toulon, Metz, Marseille, Paris et Région Parisienne) et festivals (Offenbach de Carpentras, Ballet national de France, Ensemble Justiniana, Chorégies d’Orange, Cité de la musique). Elle joue dans «La Vie Parisienne» en tournée en Ile de France sous la direction scénique d’Alain Françon, dans «L’Auberge du cheval blanc» revue en comédie musicale, représentée pendant trois mois au théâtre Mogador à Paris avec la mise en scène de Jacques Duparc, dans « Tosca » en tournée sous la baguette de Dominique Trottein. Elle enregistre également chez Erato avec Marie-Claire Alain et la Compagnie Musicale Catalane deux disques à la cathédrale de Poitiers. Elle participe aussi à plusieurs créations contemporaines : «A propos du barbier de Séville» dans le cadre du spectacle culturel Opéra Mosset, présenté dans les Pyrénées Orientales, «Une ombrelle sous les étoiles» conte lyrique déambulatoire à la Salvétat sur Agout, «On devine la mer tout près» avec la compagnie lyrique de l’ensemble Justiniana et sous la direction musicale du compositeur : Philippe Mion, «Bonchamp ou la force du pardon» comédie musicale écrite et réalisée par Jacques Duparc. Corine Nanette tient aussi des rôles dans Carmen (G.Bizet), le Barbier de Séville (G.Rossini), André Chénier (U.Giordano), La vie parisienne (J.Offenbach), La Périchole (J.Offenbach), Flora Traviata (G.Verdi), Orphée Orphée et Eurydice (C.W. Gluck), Zerline Dom Juan (W.A. Mozart), ainsi que divers rôles d’opérette essentiellement de Jacques Offenbach. Mais également dans des Oratorio, tels la Messe en Si et Magnificat de J.S Bach, Ode à Ste Cécile de H. Purcell, Le Messie de Haendel, Stabat Mater de : Pergolèse,Vivaldi, Haydn et Rossini, le Requiem de Mozart, La petite messe solennelle de G. Rossini, Le Roi David d’A. Honegger… Corinne Nanett s’investit aussi dans le jazz : la direction du choeur Gospel de l’université de Perpignan, l’ensemble classique et le groupe jazz vocal à Prades (66) au sein de l’association Concinum, et plus récemment, les chorales adultes et enfants de l’école de musique de Grand-Bourg de Marie-Galante pour laquelle elle oeuvrera de 2011 à 2015.

 Coretta Moueza, soprano

Née en Martinique, elle poursuit ses études au Conservatoire à Rayonnement Régional de Région (Rueil–Malmaison) où elle obtient un diplôme en piano et en solfège, puis son Capes en éducation musicale à la Sorbonne. En 2001, elle devient professeure d’Education Musicale aux Abymes et, en parallèle, suit des cours de chant lyrique avec Mme Benjamin, qui aboutissent en avril 2011 au premier prix en Excellence au concours Appassionnato et en juin 2011 au premier prix en perfectionnement de chant lyrique à l’unanimité au Conservatoire International de Paris. Depuis lors, elle mène une carrière de chanteuse lyrique avec des concerts en Guadeloupe, en Martinique et en France. Elle continue à travailler avec Mme Benjamin et effectue des masterclass avec des chanteuses lyriques professionnelles comme Magali Léger, Léa Sarfati, Christiane Eda-Pierre ou Elène Golgevit.

 Déborah Ménélia Attal, soprano

Déborah Ménélia Attal, née en Guadeloupe d’une mère guadeloupéenne et d’un père franco-tunisien, est partie en métropole après son bac, où elle étudie durant dix années au Conservatoire à Rayonnement Départementad’Issy-les-Moulineaux, à l’Ecole Normale de Musique de Paris et au Conservatoire National d’Insertion Professionnelle des Artistes Lyriques de Marseille. Elle vit à Paris et se produit dans de nombreux récitals de musique sacrée où elle interprète Haydn, Mozart, Dvorak, Fauré, … Durant la saison 2015-2016, Deborah-Ménélia joue Frasquita dans Carmen de Bizet à Rabat avec l’orchestre philarmonique du Maroc dirigés par Olivier Holt, Argentine dans l’Ile de Merlin et Colette dans l’Ivrogne corrigé de Gluck avec le collectif Carib’Opera au Festival d’Avignon Off en France. Elle est aussi la Soprano solo dans le Requiem de Mozart avec le Paris Chamber Orchestra dirigé par Hugues Reiner à Paris et interprète le Stabat Mater de Pergolèse en Guadeloupe, Martinique et Guyane (DOM Français).

 Erika Ametis-Lormel, soprano

Née à Pointe-à-Pitre, pianiste de formation, Erika Ametis-Lormel débute le chant lyrique au CRR de Grenoble alors qu’elle entreprend parallèlement des études de musicologie. Elle poursuit son cursus à Lyon où elle obtient un Master en musicologie et le Capes d’éducation musicale et chant choral. Son activité professionnelle la conduit dans la région Centre où elle travaille avec Sharon Coste, Françoise Semellaz et obtient un 1er prix de musique de chambre sous la direction de Pierre-Alain Biget. Elle entre ensuite à Paris au CRR de Boulogne-Billancourt, avec successivement Liliane Mazeron, Isabelle Poulenard, Blandine de Saint-Sauveur et obtient le 1er prix en Chant lyrique et musique de chambre ainsi que le DEM. Elle est aussi Premier prix, mention Très bien de l’Union Professionnelle des Maitres du Chant Français (UPMCF), soliste à la Chapelle Royale du château Versailles sous la direction de Laure Morabito, soliste au Gala international au Weber Music Hall à Duluth dans le Minnesota aux Etats-Unis. Elle participe à plusieurs masters class dont celles de M. Tranchant, A. Grapotte, G. Canetti, T. Tielen et A. Sommerfeld. Elle mène divers projets musicaux en tant que choriste ou soliste pour des concerts ou des opéras sous la direction de chefs d’orchestres prestigieux tels Pierre Calmelet, Gaetano Colajanni, Marc Minkowski… Actuellement elle travaille avec son professeur Jean-Pierre Blivet et se produit en Guadeloupe et d’autres scènes.

 Luan Pommier

Née en novembre 1999 à Sèvres, Luan Pommier souffre dès sa naissance d’une maladie génétique rare de la vue qui la rend malvoyante. Très tôt, elle développe un talent en chant et en piano. A 14 ans, Luan participe au tremplin ZIKLA et finit parmi les 15 retenus à chanter à l’UNESCO en décembre 2015. Nommée Ambassadrice de bonne volonté pour tous les enfants en situation de handicap, elle a reçu sa lettre de mission par le fondateur de Global Rainbow Fondation, le Professeur Armogum Parsuramen à Ile Maurice en août 2015. En Guadeloupe où elle vit, elle continue de chanter et de jouer de la musique, poursuivant son rêve de devenir chanteuse professionnelle. Elle a interprété « La Guadeloupéenne » chanson du genre biguine rendue célèbre par Tanya Saint-Val.

Pascal Gbikpi

 

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